En larme, cette mère de famille a expliqué son odyssée au micro d’un reporter de Laguinee.info ce vendredi, 1er septembre 2023 à koloma. Victime de déguerpissement, cette mère de famille n’a plus d’espoir pour survivre dit-elle.
« Je suis très inquiète aujourd’hui, j’étais dans une concession que mon fils Mamadou Sanoussy Bah communément appellé« Bah bordeaux » à construit. Je vivais avec 7 de mes enfants, tous des élèves à l’époque. Un jour, ils sont venus détruire ma maison, lorsque les autorités avaient instruit au déguerpissement à Dixinn . Notre maison était là-bas tout près de Gamal. Quand ils ont détruit la maison, nous avons passé plusieurs jours à dormir à la belle étoile sans aucune aide. Je ne travaille plus parce que je ne me sens pas bien. Le seul fils qui m’aidait à subvenir à nos besoins est aussi décédé en France. À l’époque, c’est moi qui ai préparé tous ses dossiers avec mes maigres moyens pour l’envoyer en France; mais malheureusement, il est décédé là-bas suite à un accident, il a laissé derrière lui une veuve et des enfants. Et moi aussi mon mari est décédé depuis longtemps.
Quand ceci est arrivé, je n’avais personne pour m’aider même ma propre famille, ce sont les voisins qui se sont occupés de certains de mes enfants tous dispersés dans des familles d’accueil différentes de koubia, Télimélé etc . Ils n’ont pas pu continuer les études depuis.
Les policiers qui me trouvaient au moment où nous étions dans les rues ont voulu brûler mes bagages en me menaçant de quitter les lieux et de me trouver une maison. Chose qui est devenue un véritable enfer pour moi. Partout où tu vas pour la location, c’est des avances de 2 ans qu’on te demande voir plus et moi je n’ai pas ces moyens. Même pour le manger, je quémande un peu partout pour pouvoir survivre.
J’ai mené plusieurs démarche aux côtés de plusieurs hautes personnalités notamment chez Lamine Guirassy, Baldé Bodjé, au gouvernorat, à la mairie de Dixinn et même au secrétariat de la présidence chez le général Amara Camara mais en vain »,a-t-elle déclaré.
Abandonnée par sa famille, Dame kadiatou Bah vit un véritable enfer sur terre. « Finalement avec l’aide de plusieurs personnes, j’ai eu une maison à koloma ici mais c’est presqu’une cabane, quand il pleut, l’eau sort de partout, les eaux de ruissellement traversent et parfois stagnantes dans la chambre; donc, c’est un véritable enfer. Aujourd’hui, je demande de l’aide pour avoir une nouvelle maison au moins plus ou moins décente. » a-t-elle rajoutée.
Le seul fils à qui elle comptait est décédé en France suite à un accident et jusqu’à maintenant dit-elle, aucune enquête n’est ouverte à cet effet.
« Mon fils qui m’aidait à subvenir à nos besoins est décédé en France, il a été enterré à Bambeto ici. Mais avant ça, une procédure judiciaire était déjà engagée, c’était un certain Touré qui s’occupait du dossier. La famille de mon fils Sanoussy devrait se rendre en France pour le jugement mais malheureusement il n y a pas eu d’issue favorable. Et depuis qu’il est décédé, nous avons essayé de rentrer en contact avec cet avocat mais il ne décroche pas, s’il sait que c’est nous, il raccroche le téléphone. Bref, il ne cherche pas à nous joindre et nous on n’a aucune nouvelle de lui. Nous voulons vraiment avoir de nouvelles par rapport à cette procédure judiciaire. On a même appris que cet avocat a envoyé sa famille en France, mais qui sait avec quels papiers ? » s’interroge-t-elle.
« Je demande au président de la République Mamadi Doumbouya de m’aider, j’ai vraiment souffert. Je veux lui rencontrer ou échanger avec lui au téléphone pour toutes ces situations. Je sais qu’il est le père de la nation aujourd’hui, et le chef de l’Etat. Je suis vraiment inquiète, tous mes enfants ont quitté l’école par faute de moyens » a lancé dame kadiatou Bah.
Diop Barry pour Laguinee.info
