À l’occasion d’une conférence de presse ce jeudi 24 août 2033, le barreau a réagit aux propos qualifiés de diffamatoires d’un journaliste de la place, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Il fallait, selon Faya Gabriel Kamano membre du barreau, « apporter un éclaircissement à l’organisation du certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) et des précisions aux allégations mensongères tenues à l’encontre des anciens bâtonniers Mohamed Traoré et Djibril Kouyaté ».
« Comme vous le savez, à l’image d’autres ordres professionnels, le barreau de Guinée est régie par la loi 014. Cette loi institue en son article 4, les conditions d’accès à la profession d’avocat. Ces conditions sont neufs et parmi elles, il y a l’attestation de réussite au certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA). Pour obtenir ce certificat, le même texte précise que pour l’organisation de ce CAPA, un décret d’application doit fixer les conditions. Lorsque vous allez à l’article 11de ce décret qu’il pose, il est organisé chaque année avant le 15 Août sous forme de concour l’examen du certificat d’aptitude à la profession d’avocat prévu aux articles 3 à 14 de la loi 014 du 26 mai 2004 portant organisation de la profession d’avocat. En exécution de cette disposition de ce décret, depuis 2009, tous les conseils de l’ordre qui se sont succédés ont pris la responsabilité d’organiser le CAPA.
Pour ce qui nous réunit ici parce qu’il s’agit de CAPA de 2016 et 2021 mais particulièrement celui de 2021 qui est contesté. Donc le conseil de l’ordre d’alors auquel d’ailleurs j’appartenais a pris une résolution d’organisation du CAPA. Pour son exécution, les différents actes devant être pris pour son organisation, ont été pris par Monsieur le bâtonnier d’alors. Et donc le CAPA a été organisé, l’organisation matérielles qui revient à l’ordre a été exécutée et après l’examen, les copies ont été transmises à un jury légalement constitué et dont l’existence légale est prévue dans le même décret qui institue le CAPA. C’est ce jury qui a travaillé et qui a proclamé les résultats. Il faut donc savoir faire la différence entre l’organisation matérielle et la compétence du jury. L’organisation matérielle revient à l’ordre des avocats et il y a les corrections et la publication des résultats qui seront conférées à un jury régulièrement constitué. Dans les articles. On conteste la composition du jury. Comme il découle de la loi, le décret indique que les acteurs qui doivent intervenir dans la composition de ce jury, il y a l’ordre des avocats, les magistrats et l’université. Et chacune de ces entités a régulièrement désigné ses représentants au sein de ce jury. Et c’est après cela que le bâtonnier a publié les noms du jury constitué conformément aux dispositions du décret. À partir de cet instant, l’ordre des avocats chargé de l’organisation matérielle n’est pas responsable d’une quelconque revendication qu’un candidat pourrait porter contre les résultats publiés par le jury. Parce que qu’un jury est un organe administratif à caractère juridictionnel qui rend les décisions absolument indépendantes de l’organe qui l’a désigné », a expliqué le bâtonnier, Me Mamadou Souaré Diop.
Au sujet des réclamations portées par 70 candidats sur 216, le barreau assure qu’il n’y a eu aucune corruption mais plutôt les gens n’ont pas compris le fonctionnement de l’institution.
C’est pourquoi, dans les prochains mois, le barreau prévoit d’organiser des des journées portes ouvertes sur l’institution « pour permettre aux uns et aux autres de comprendre comment devenir avocat et membre du barreau de Guinée ».
Ramatoulaye Diallo pour Laguinee.info