Les échauffourées du mercredi 23 août 2023 entre les deux corporations syndicales de taxi-motos qui ont engendré des cas de blessures, de bastonnade et d’emprisonnement, ne semblent pas s’estomper.
Alors que le secrétaire général du bureau local de la CNTG est détenu à l’escadron numéro 8 de Labé, ses collègues se sont donnés rendez-vous à la préfecture ce jeudi 24 août, pour se livrer à des exactions contre la mairie et aussi exiger la libération de leur chef et plusieurs autres conducteurs de taxi-motos, rapporte Laguinee.info à travers son correspondant régional.
« On était de retour au siège de l’inter centrale USTG-CNTG. Quand on a trouvé un de nos amis traîner par terre par ceux du SIFOG, je me suis approché pour lui dire de le laisser partir. Directement, celui qui le tirait à terre, a utilisé la clé d’une moto pour me poignarder au visage. L’acte s’est passé devant le conseiller communal, Djouldé Domby, je vais porter plainte contre lui », a expliqué Saïfoulaye Diallo, victime de blessure rencontré à la préfecture de Labé par le correspondant régional de Laguinee.info basé à Labé.
Des syndicalistes de la corporation USTG-CNTG massivement regroupés, qui pointent du doigt la mairie, montrent des preuves de violence de la mairie aux autorités.
« On est là pour étaler nos éléments de preuves qui attestent que la mairie de Labé a déployé des gendarmes pour nous tabasser et arrêter puisque vous avez vu les blessés parmi lesquels une femme. Aucun conducteur de l’USTG-CNTG n’a dit qu’il ne va pas payer les taxes, seulement c’est à eux de les recouvrer et ils ne peuvent pas aussi les réclamer à un syndicaliste », a soutenu Kallogha, secrétaire chargé de conflit du bureau de l’USTG-CNTG à Labé.
En dépit de cet incident, les autorités communales tiennent que le recouvrement des taxes de stationnement des taxi-motos soit effectif, de gré ou de force.
« C’est ici seulement que tu verras quelqu’un dire Non je refuse de payer la taxe. La mairie a fait des communiqués pendant plusieurs mois depuis le début des altercations, le contrat a été résilié, ils refusent toujours. Une corporation (SIFOG, ndlr) est venue travailler avec nous. La perception des taxes se fait à la mairie, 15.000 francs guinéens seulement le mois, ils refusent toujours. Donc, on a décidé de venir sur le terrain pour réclamer les trois mois passés (Mai, Juin et Juillet). Celui qui paye est libre, celui qui s’oppose, on récupère sa moto jusqu’à ce qu’il coopère, puisque le payement des taxes est obligatoire », a confié Djouldé Domby, conseiller communal.
Depuis Labé, Mamadou Saliou Diallo pour Laguinee.info