Le décret du président de la transition donnant le pouvoir aux gouverneurs de région de nommer les conseils de districts et de quartiers continue à faire réagir les acteurs sociopolitiques en Guinée.
Au cours de l’assemblée générale de l’Union des Forces Républicaines (UFR) de ce samedi 12 août 2023, la formation politique dirigée par Sidya Touré a décliné sa position sur cette actualité, a constaté Laguinee.info à travers une de ses journalistes.
Selon Ousmane Tolo Soumah, responsable de la jeunesse de l’UFR, en nommant ou désignant les chefs de quartiers et présidents de districts, cela peut toujours ramener dans les situations conflictuelles au niveau de ces zones.
« Nous ne sommes pas dedans. Nommer Abou alors que les citoyens du quartier ne sont pas pour Abou mais que ce nommé Abou est en relation avec un gouverneur ou avec un parti politique et qu’il faut le désigner, ça va créer des problèmes. En tout cas les citoyens ne seront pas du tout d’accord. Nous savons que la nomination des chefs de quartiers est plus difficile que les élections présidentielles, parce que c’est une élection de proximité. Pour éviter toute altercation, il faut aller à un échange franc et sincère afin que les différentes parties prenantes puissent s’entendre sur le mode de désignation de ces responsables locaux », a-t-il exprimé.
Poursuivant, ce cadre du parti bleu a proposé un dialogue franc et sincère, d’où sortira une proposition de loi qui sera soumise pour validation au CNT.
« Si nous dialoguons, certainement nous allons trouver des voies et moyens pour faire ces accords là, en proposition de loi que nous allons soumettre au CNT pour validation. Mais si de façon unilatérale comme nous le voyons aujourd’hui, comme on voyait avant, le Président prend un décret sur une question essentielle pour dire que c’est les gouverneurs qui doivent nommer les chefs de quartier, certainement ils ont un agenda caché. Pourquoi veulent-ils nommer ces chefs de quartiers et chefs de districts sans l’accord des partis politiques et les organisations de la société civile. Mamadi Doumbouya n’a qu’à faire beaucoup attention avec ceux qui le conseillent souvent sur la prise de certaines décisions comme celle qu’on vient de voir. Vous n’avez pas fini avec la nomination des délégations spéciales, vous n’avez pas fini avec vos gouverneurs, vos préfets, vos sous-préfets, vous venez encore à la base dans les quartiers pour créer des problèmes», a-t-il interpellé.
Pour l’UFR, même si le CNRD nomme les chefs de familles, « son plan machiavélique ne marchera jamais en Guinée, que cela soit clair ».
Sirani Diabaté pour Laguinee.info