Le coup d’Etat au Niger est sur les lèvres de tous les acteurs politiques africains. Depuis plus d’une semaine après son éviction, le président Mohamed Bazoum est toujours retenu par le Général Abdourahmane Tchiani et ses hommes qui ont d’ailleurs écourté son mandat présidentiel.
Malgré des appels ça et là pour sa libération et le retour à l’ordre constitutionnel, la junte au pouvoir continue de faire sourde oreille. L’instance sous-régionale menace de sévir contre le CNSP et son patron, chose que trouve normal le représentant du PASTEF en Guinée mais tout de même soutient que la CEDEAO est l’unique responsable des coup d’Etat dans la sous-région. Il l’a dit à l’occasion d’un entretien accordé à un journaliste de Laguinee.info ce vendredi, 04 août 2023.
« Mais les coups d’État qui les provoque si ce ne sont pas les chefs d’Etat de la CEDEAO. Tous ceux qui sont mal élus, ils ont changé leurs constitutions. C’est eux qui favorisent l’éruption des militaires à la tête des États, parce que la mal gouvernance, l’injustice, les détournements de fonds publics. Tout cela fait qu’il est facile pour les militaires de faire irruption à la tête des États. Malgré qu’ils (les militaires, ndlr) ne sont pas la solution. Donc, ce sont les chefs d’État qui sont les premiers à préparer les coup d’Etat en instrumentalisant les institutions et l’appareil judiciaire. La CEDEAO court deux risques, elle est d’abord décrediblisée depuis belle lurette parce qu’elle n’est jamais arrivée à régler un conflit, ni à prévenir l’incendie à la maison, mais au contraire, il y a des moments où c’est elle même qui met le feu à la maison. Maintenant sur le cas Nigerien, pour sauvegarder la l’égalité constitutionnel le principe en soi, est louable, mais la façon et la manière ne sont pas favorables. Est-ce qu’il ne fallait pas exactement s’arranger pour qu’il ait une bonne gouvernance entre les pays. On arrive au pouvoir avec des élections régulières, qu’on arrête de manipuler les institutions. Mais rassurez-vous, si la CEDEAO ne réussit pas ce coup de force avec le Niger, elle est décrédibilisée pour de bon », a laissé entendre Maguette Mbodj, représentant du PASTEF-Guinée.
Se prononçant sur le soutient des pays traversant la même situation que le Niger, l’homme politique dit qu’il voit mal « le Burkina Faso, le Niger, le Mali et la Guinée qui est déjà sous menace pour un retour à l’ordre constitutionnel, vouloir s’attaquer à une institution sous-régionale, c’est contre-productif ».
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info