A travers un atelier de formation de deux jours, le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs (BGDA), en collaboration avec le ministère de la culture, du tourisme et de l’artisanat, ont outillé des acteurs sur le contenu de la loi référenciée, la défense des intérêts matériels et moraux des créateurs en Guinée. Cet atelier qui a regroupé plusieurs cadres du secteur à l’université Kofi Annan de Guinée, a été clôturé ce mercredi 26 juillet 2023, a remarqué Laguinee.info à travers une de ses journalistes qui a pris part à la rencontre.
A l’ouverture de la formation, l’accent a été mis sur un point de vue intérêt et satisfaction qui résulte de cette formation de la part du ministère de la culture du tourisme et de l’artisanat. Selon le conseiller juridique du département de la culture, il y a lieu de préciser que les thématiques suivants ont été abordées : le contenu du droit d’auteur; la titularité du droit d’auteur; la répartition et les affiliations en droit d’auteur; et également les atteintes aux droits d’auteurs.
« Vous savez aujourd’hui en droits d’auteurs, il y a plusieurs activités qui sont rentrées dans la considération d’infraction. Donc les gens qui se livrent à ces activités méconnaissent largement la portée des actes posés non seulement, mais aussi les agents percepteurs appelés délégués du bureau guinéen de droit d’auteur, n’étaient pas outillés et pour comprendre jusqu’où les infractions sont communes en droit d’auteur et la raison réside du fait que la loi fait définition de ce qu’on appelle contrefaçon, et elle est définie par les dispositions des articles 116 de la loi comme toute adoptation, production, transformation alors sans le consentement de l’auteur, sur quelques supports que ce soit qui constitue en droit d’auteur, une violation de ces droits notamment des auteurs», a expliqué Moussa Fofana, conseiller juridique au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, et formateur à l’atelier.
Il souligne que la formation a été très importante parce que ces délégués au vue de leurs interventions, sont satisfaits et disent être outillers pour bien percevoir les redevances des droits d’auteurs et défendre les intérêts d’auteurs.
Les bénéficiaires de l’atelier se disent satisfaits et indiquent que les attentes ont été atteintes. « Mes impressions sont très bonnes eu égard à la qualité des thèmes abordés, ainsi que le cadre d’accueil et les dispositions prises pour nous mettre dans des conditions pour bien faire le travail pour lequel on est là. Nous avons énuméré un certains nombres de recommandations au cours des débats, série questions réponses et un des organisateurs a eu le temps de noter toutes les recommandations soulevées afin de les soumettre aux autorités compétentes du droit d’auteur et au département du ministère dans le but d’améliorer leurs conditions de vie de travail sur le terrain, nous espérons que cela portera fruit. A titre d’exemple, il ya une recommandation selon laquelle le BDGA et l’administration du territoire doivent conjointement travailler pour les différentes circonscriptions afin que ses autorités administratives et politiques soient impliquées dans la gestion du droit d’auteur à travers l’appui qu’ils seront invités à apporter aux délégués que nous sommes », a exprimé Souleymane Mande, administrateur et délégué du BDGA de la préfecture de Boké.
Même son de cloche chez Mohamed Lackrass Cissoko, président de l’union nationale des artistes et musiciens de Guinée. Il estime que cet atelier représente quelque chose de très significatif, « parce que tout ce qui concoure à la réclamation de nos droits à travers les usagers nous intéresse. Puisque si le travailleur ne vit que de son salaire, nous auteurs de la musique, dépendons également de nos œuvres. Si nous assistons aujourd’hui à l’organisation de cet atelier qui parle des redevances que nos artistes devront prochainement percevoir, on ne peut que saluer l’initiative, remercier Dieu et le ministère de tutelle à travers le Bureau Guinéen des Droits d’Auteurs. Aux artistes, il n’est artiste que celui qui déclare quelque chose qui vient de s’ajouter à l’institution. Le BGDA étant un organisme professionnel à caractère administratif, n’a pas vocation de garder l’argent lorsque le paiement des œuvres est fait sans que les concernés ne perçoivent cela. C’est pourquoi nous demandons à tous les médias, les transporteurs, les pompes d’essence, tous ceux-ci doivent payer leurs redevances, pourque nos artistes vivent de ça », soutient-t-il.
L’atelier a permis également d’être outillé et de répondre aux atteintes de la Direction Générale, de la brigade de lutte contre la piraterie. « Parce que il y’avait pas beaucoup qui étaient méconnus de nous, comme le droit spécial lié au BDGA qui évoque le droit d’auteur des artistes. Nous avons bénéficié des techniques permettant de déceler la piraterie ou la contrefaçon des œuvres littéraires et artistiques dont souffraient les artistes guinéens. C’est en ce sens que l’unité spéciale est mise en place appelée » brigade de lutte contre la piraterie » pour combattre toutes les personnes qui tentent de se livrer à cette pratique. Nous avons interpellé quelques individus lors de notre première opération et ils ont été mis à la disposition du parquet. Cela a été projeté à travers une vidéo effectuée sur le terrain. Tous ceux qui détiennent des établissements (motels, des hôtels, des restaurants, médias…) doivent payer la redevance auprès du BDGA et certaines personnes font semblant d’y ignorer cela . C’est le lieu et l’occasion de dire à tous les individus afin qu’ils sachent que lorsqu’on utilise les œuvres littéraires et artistiques des artistes à usage public, la loi 028 leur oblige à payer de la redevance auprès du BDGA », a conclu le Lieutenant Ouo-Ouo François Khémou, de la brigade de lutte contre la piraterie.
Sirani Diabaté pour Laguinee.info