dimanche, novembre 17, 2024
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Cherté de la vie : les larmes des femmes commerçantes au marché Gbessia

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La cherté de la vie reste encore une réalité en Guinée. Au marché, le prix des aliments grimpe à chaque fois. Une situation qui impacte le quotidien des femmes et le panier de la ménagère. Les femmes qui sont les principales concernées se plaignent en longueur de journée de la hausse des prix. C’est le cas de ces commerçantes au marché Gbessia qui déplorent cette situation. Rencontrées par une journaliste de Laguinee.info, elles expriment leurs cris de cœur.

Yélikha Sylla vendeuse et femme au foyer explique son quotidien. « Je revend des pagnes au marché de Gbessia. Je pratique ce commerce y’a longtemps mais si je ne vous dis pas que la vie devient de plus en plus chère, je vous aurez menti par ce qu’il n’y a pas d’achat. Avant je pouvais m’accrocher un peu par ce qu’on prenait à un prix raisonnable chez les grossistes, mais actuellement ce n’est pas facile avec ceux-ci aussi et je continue toujours avec ce business parce que c’est ce que je sais faire de mieux. Mais il n’y a plus d’argent dedans, je souffre vraiment parce que le peu que je gagne, ne m’aide pas dans mes déplacements ni celles de mes enfants, les femmes souffrent dans les marchés et le peu d’intérêt que nous gagnons, ne sert vraiment pas à grande chose. Alors comment progresser si nous devons toujours manger le lendemain ce qu’on gagne aujourd’hui ? C’est impossible. Et nos fournisseurs doivent vraiment apprendre à faire des rabais pour nous parce qu’il y’a trop de pagne en Guinée pour qu’au moins nous gagnions aussi des intérêts qui ne sont pas trop misérables pour nous aussi parce que nous avons une famille qui compte sur nous et que nous devons nourrir », a-t-elle fait savoir.

Cherté de la vie : les larmes des femmes commerçantes au marché Gbessia

De son côté Aïcha Sylla, vendeuse d’ustensiles, confie ses souffrances face à la cherté de la vie. « Tout est devenu difficile à Conakry. Avant, les marchandises s’écoulaient vite quand nous prenions une douzaine de seaux on a les deux seaux d’intérêt, mais en ce moment une douzaine de seaux peuvent aller jusqu’à une ou deux semaines, et je suis une femme mariée qui vit avec un homme qui ne travaille plus. Moi seule je dois payer le loyer, la nourriture pour mes enfants, mes parents sont au village et moi qui suis à Conakry c’est sur moi ma maman compte sans oublier les cas de maladies et parfois je me demande même quoi faire entre mon mari, mes enfants et ma famille . Vraiment nous les femmes de la Guinée souffrons », s’alarme cette maman.

Même cri de cœur chez Nabinty Soumah, vendeuse de poisson mère de 6 enfants et veuve. « Je suis veuve, mon mari est décédé. Très tôt le matin je dois sortir pour aller chercher de quoi nourrir mes pauvres petits enfants, je suis sans soutien et quand je me rends au port de Bonfi pour prendre des poissons que je dois ensuite revendre, ce n’est pas du tout facile, les cartons des poissons sont devenus chers, tout est devenu chers dans ce pays mais nous sommes obligés de s’y faire pour survivre », dit-elle.

Cherté de la vie : les larmes des femmes commerçantes au marché Gbessia

Ces femmes interpellent le gouvernement à régulariser les prix dans les marchés pour qu’elles puissent aussi tirer de l’intérêt dans leurs petits commerces.

Mariame Komara pour Laguinee.info

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