Le capitaine Marcel Guilavogui n’a pas fini de faire ses déballages sur le dossier des évènements du 28 septembre 2009. Ce mercredi 12 juillet 2023, il a poursuivi ses dénonciations des militaires qui auraient perpétré, selon lui, les tueries au stade de Conakry où plus de 150 personnes ont été tuées et des femmes violées.

Le procès de ce mercredi était axé sur les questions des différentes parties envers l’accusé Marcel Guilavogui. Des questions auxquelles il s’est prêté durant le long du processus, rapporte Laguinee.info à travers une de ses reporters.

La démarche du capitaine Marcel Guilavogui démontre une mauvaise foi, selon Me Hamidou Barry, un avocat de la partie civile.

« Tout ce que Marcel déclare est en contradiction. Son procès-verbal de 2010 disait qu’il n’est jamais parti au stade, qu’il était malade. Moi je vois Monsieur Marcel comme un accusé de mauvaise foi, mais je crois que le public et le tribunal sont édifiés et que dans beaucoup de procès-verbaux, les victimes ont déclaré que Monsieur Marcel était au stade. Il a fait des tirs, il a bastonné des leaders. Donc, c’est incontestable que Monsieur Marcel a participé aux évènements du 28 septembre 2009 », a affirmé l’avocat.

Me Mohamed Abou Camara, nouvel avocat de Marcel a, quant à lui, axé tout d’abord sa réaction sur la plainte du capitaine Moussa Dadis Camara.

« Ce qu’il faut analyser dans tout ça, c’est le moment de la réaction de Dadis. Pourquoi c’est maintenant qu’il porte une plainte contre Marcel ? Qu’est-ce qui s’est passé? C’est ce qu’il faut comprendre pour voir clair dans cette histoire de diffamation contre Dadis », s’est interrogé l’avocat.

Il ajoute que ce sont ceux qui ne comprennent pas la démarche de Marcel dans sa défense dans ce dossier, qui pensent qu’il s’est ralié à Toumba.

« Marcel a bien voulu garder le silence en tant que militaire et réfléchir comme militaire, comme il le dit, il a sa stratégie. Il réagit en tant que tel. Vous avez vu des évènements comme ceux du 28 septembre, des évènements qui ont vraiment remué la Guinée. Des militaires ont été assassinés après les événements du 28 septembre. Pensez-vous que Marcel n’aura pas peur pour sa vie ? Ayant peur de sa vie, il y a des déclarations dont on se garde de faire. Ses déclarations au premières heures du procès, il a pensé qu’il n’était pas en sécurité, imaginez que dans les enquêtes préliminaires posées par ceux avec lesquels ils sont aujourd’hui dans le boxe des accusés, il s’est senti menacé. C’est pourquoi il a trouvé judicieux de garder le silence que de vouloir parler et s’exposer à d’autres faits à son égard », a-t-il lancé.

Sirani Diabaté pour Laguinee.info