vendredi, novembre 22, 2024
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Fête de Tabaski à Kankan : la clientèle se fait rare dans les ateliers de couture

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À quelques jours de la fête de tabaski, les choses semblent tourner au ralenti dans la commune urbaine de Kankan. Dans les ateliers de couture, l’engouement n’est pas le même que les années précédentes. Les clients qui veulent coudre de nouveaux habits, se font de plus en plus rares. Cela s’explique par la conjoncture économique très serrée qui règne chez les populations du grand Nabaya, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé sur place.

À pareil moment dans les années antérieures, les clients se bousculaient dans les ateliers de couture pour être chacun le premier à récupérer son habit de fête nouvellement cousu. Mais cette année, c’est tout le contraire. À l’atelier de Saran Sidibé par exemple, la clientèle se fait rare.
Saran Sidibé, couturière basée à Kankan

« Il n’y a pas de clientèle cette année,  nous recevons peu de gens qui viennent se faire coudre des habits de fête. Les prix de nos matériels sont trop chers et les clients qui  viennent paient moins. Nous sommes des mères de famille aussi, avec cette allure, ce n’est pas facile pour nous de prendre soin de notre petite famille », dit-elle.

Malgré la conjoncture économique difficile, Adjiratou Barry quant à elle, parvient à maintenir sa clientèle à travers la bonne qualité de son travail.
Adjiratou Barry, couturière basée à Kankan

« Pendant cette période, je reçois de la clientèle chaque jours. Mes apprenties et moi travaillons tous les jours, de fois on passe la nuit à l’atelier. Grâce à mon bon travail je reçois beaucoup de clients qui viennent se faire des habits de fête, mes activités marchent très bien », se réjouit cette couturière.

De son côté, Maître Lasso met les bouchées doubles pour respecter le délai donné à ses clients. « On a pas assez de clientèle cette année, mais nous travaillons jours et nuits pour satisfaire le peu de clients qui se dirigent  vers nous pour se faire des habits de fête. D’habitude, à l’approche de la fête nous recevons beaucoup d’habits à coudre, ce qui n’es pas le cas de cette année », a-t-il déploré.
Contrairement aux ateliers de couture, les salons de coiffure notamment pour hommes, ne manquent quasiment jamais de clients à la veille de cette fête de Tabaski.
De Kankan, Bafodé Mafering Camara, pour Laguinee.info
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