vendredi, novembre 15, 2024
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Détournement présumé de plus 9 milliards de GNF : le mis en cause, Mamoudou Nabé assigné devant la CRIEF

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Le procès de Mamoudou Nabé, dirigeant de Natty SARLU, a débuté à la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) ce mercredi 21 juin 2023. Il est accusé d’abus de confiance et d’escroquerie pour un montant de plus de 9,4 milliards de francs guinéens en préjudice à Yoro Diara. Cependant, l’audience a principalement porté sur l’exception d’incompétence de la Cour, soulevée par la défense, qui affirme que cette affaire relève d’une procédure civile actuellement en cours devant d’autres juridictions, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Selon l’accusation, Mamoudou Nabé aurait reçu une commande de denrées alimentaires de la part de la société minière CBK au profit de la division syndicale des travailleurs de Simbayayah, appartenant à la CBK. La partie civile soutient que le prévenu aurait utilisé cette commande pour convaincre Yoro Diara de signer un contrat de fourniture de denrées alimentaires à la CBK. Cependant, les avocats de la partie civile affirment que Mamoudou Nabé n’a reçu qu’une seule commande de la CBK, qui a été livrée et payée à 180 000 000 de francs guinéens par la société bénéficiaire.

Selon le contrat entre Mamoudou Nabé et Yoro Diara, le prévenu aurait détourné plus de 9 milliards de francs guinéens, prétendument pour une éventuelle fourniture de denrées alimentaires à la CBK, mais qui n’a abouti à rien. La défense affirme que Mamoudou Nabé a produit 27 faux bons de commande remis à Yoro Diara pour obtenir ce montant, ce qui constitue des actes d’abus de confiance et d’escroquerie.

La victime a porté l’affaire devant la CRIEF afin de clarifier les faits. Après l’ouverture du dossier, la Cour a donné la parole aux différentes parties pour recueillir leurs positions sur l’exception d’incompétence soulevée par la défense. La partie civile affirme être victime d’escroquerie, d’abus de confiance et de falsification de bons de commande. La défense soutient que l’affaire relève d’une procédure civile, tandis que le ministère public estime que la procédure doit être débattue sur le fond.

La Cour a mis en délibéré la question de l’exception d’incompétence et rendra sa décision le 5 juillet prochain.

Ismaël Konaté pour Laguinee.info

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