samedi, novembre 16, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Déguerpissement à la Cité IPS de Ratoma : les locataires crient à l’injustice

À LIRE AUSSI

spot_img
Les habitants de la cité IPS dans la commune de Ratoma continuent de libérer leurs lieux d’habitation qu’ils occupaient selon eux depuis plusieurs années. Ce déguerpissement intervient suite à une décision des autorités qui leur a donné un délai de 72heures pour quitter les lieux.
Rencontrés ce mardi 20 juin 2023, par un journaliste de Laguinee.info, les concernés ont manifesté leur incompréhension face à cette décision.
Déguerpissement à la Cité IPS de Ratoma : les locataires crient à l’injustice
Devant sa maison décoiffée et sans portail, Oumar Magassouba indique qu’ils sont dans cette cité depuis plusieurs années. « Nous n’avons pas besoin de montrer quoi que ce soit, puisque les images sont visibles sur le terrain. Dans cette cité il y a d’autres qui sont là depuis plus de 30 ans. À l’époque, c’était des allemands qui habitaient ici, après leur départ, la cité est devenue pour les fonctionnaires, mais après cela d’autres personnes sont venues s’installer de façon anarchique. Suite à ça, le ministre de l’urbanisme est venu constater et il a demandé que les encombrants physiques soient dégagés comme les maquis, les garages et d’autres, puisque ce n’était pas compatible avec le centre », explique-t-il.
Plus loin il fait savoir qu’ils n’ont jamais reçu de préavis. « Nous n’avons jamais reçu un préavis ici, puisqu’ils disent qu’ils ont envoyé, mais c’était pour les encombrants mais à ce que je sache une habitation surtout qu’elle n’est pas à la bordure de la route n’est pas un encombrant, et pire c’est pendant la saison hivernale que nous sommes déguerpis par nos autorités nous déplorons cela. Et c’est ce qui est révoltant dans cette affaire, le ministre de la justice vient faire le médecin après la mort pendant que d’autres ont déjà fini de sortir leurs bagages c’est là qu’il se fend d’une note circulaire demandant l’arrêt des opérations, c’est vraiment une insulte à notre égard », dénonce-t-il avant de demander qu’ils soient rétablis dans leurs droits. « Le président à son arrivée il a promis justice à tout le monde, donc le procureur doit se saisir du dossier puisque c’est une violation de nos droits.
Nous avons perdu plusieurs biens quand même, puisque je n’étais pas préparé de quitter », a-t-il laissé entendre.
De ce côté cette autre habitante de la cité Mariam Haba fonctionnaire à la retraite, se dit outré.
Mariam Haba fonctionnaire à la retraite

« Quelque part où tu as passé plus de 40 ans, qu’on vienne comme ça, brutalement pour te dire de quitter, ce n’est pas évident. Nous avons fait des réalisations ici. Moi, avant de faire des réalisations, j’ai écrit au patrimoine bâti pour leur dire que je veux un contrat de location vente, c’est-à-dire que je rachète, jusqu’ici je garde la copie des lettres, ils m’ont toujours dit d’attendre. Quand il nous ont convoqués cette fois, ils n’en nous ont pas donné de délai, nous avons fait des doléances, de nous donner un délai raisonnable et de nous dédommager. Ils nous ont dit qu’ils vont remonter à qui de droit et ils vont nous revenir. Et c’est le lendemain qu’ils sont venus avec les préavis de 72 heures. C’est comme si on n’avait jamais rendu service à notre nation, ou que nous sommes des étrangers, c’est criminel vraiment (…) On a occupé des postes de responsabilités énormes, on s’est sacrifié  pour ce pays, on a étudié à l’extérieur, on a laissé là-bas pour dire que nous voulons servir et participer à l’émergence de notre pays, nous sommes rentrés et c’est comme ça qu’ils nous récompensent », s’est-elle offusquée.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Madeleine Sanoussy

Marie Madeleine Sanoussy quant à elle, demande que les autorités leur donnent  du temps pour quitter. « Que ça soit sans ou avec accompagnement, nous voulons juste qu’ils nous accordent un temps, puisque connaissant la conjoncture du pays, l’on ne peut pas sortir comme ça », plaide-t-elle.

 

 

 

 

 

 

 

À rappeler que les habitants de la cité IPS continuent de plier bagages malgré la note circulaire du ministre de la justice demandant l’arrêt des opérations de déguerpissement.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS