Le procès de Oumar Sylla Alias Fonike Menguê et compagnie s’est poursuivi ce vendredi 09 juin au tribunal correctionnel de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. Devant la barre, Oumar Sylla a soutenu que c’est ceux qui interdisent les manifestations qui doivent répondre de leurs actes, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
« On a fait une marche pacifique qui devrait partir du rond-point de la tannerie pour le stade du 28 septembre. Mais, ça a été empêché, réprimée et d’autres camarades qui étaient sur le terrain ont été violentés devant tout le monde. S’il y a eu des dégâts, ils viennent des forces de défense comme toujours. Donc s’il y a des gens qui doivent assumer les responsabilités, ce sont ceux qui ont interdit cette manifestation. Et d’ailleurs ce sont ceux qui ont interdit la manifestation qui devaient être là et pas nous », a déclaré Foniké Menguê.
Plus loin le coordinateur du FNDC indique qu’ils ne peuvent pas se soumettre à un ordre illégal. « Personne ne peut interdire le droit à la manifestation, c’est un droit qui est consacré. Et pire, le CNRD mentionne noir sur blanc dans la charte de la transition, que la manifestation est autorisée. C’est qui veut dire même étant dans une période exceptionnelle que la manifestation reste un droit. Et on ne peut obéir une à décision administrative qui n’est pas légale. Donc c’est l’interdiction même de la loi qui est la violation de la loi », a-t-il fait savoir avant de brandir, « si on n’a pas baissé la garde face à un régime qu’on a estimé légal mais qui usait de la dictature, ce n’est pas devant une junte qui n’est pas légal encore moins légitime qu’on va le faire », a laissé entendre Foniké Mengué devant le tribunal.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info