Ils sont au total 175 jeunes éjectés du camp Soundjata Keita. Interrogés, les responsables du centre d’instruction et d’infanterie (CII) de Kankan justifient cette décision par des problèmes de santé dont ces recrues souffraient apprend-t-on.

Ambitionné de porter la tenue militaire, ce jeune homme âgé de 25 ans témoigne sur sa mésaventure et dit ne pas comprendre cette décision. « Moi je ne sais rien de tout ça, ils nous ont dit qu’on est malade. Nous on a couru pour partir à plus de 10 kilomètres plusieurs fois, si on était malade est-ce qu’on pouvait faire tout ça. Nous sommes rentrés au centre d’instruction et d’infanterie le 04 mai, ils ont fait la visite le 07 mai, c’est les résultats là qu’ils ont publié en disant que les gens sont malades. Si on était malade est-ce qu’on pouvait tenir les exercices de la quarantaine ? Ils ne nous ont même pas dit de quelle maladie nous souffrons. Avant qu’on intègre le centre d’instruction, moi j’ai fait 4 visites, j’ai tous les documents dans mon sac, ces visites n’ont révélé aucune maladie », a-t-il expliqué.

Venus de plusieurs contrée du pays, ces jeunes volontaires qui voulaient intégrer l’armée, ont été expulsés des locaux du camp sans aucun franc leur permettant de se retourner chez eux.

« Nous sommes 175 personnes qu’ils ont retiré, ils ont amené des nouvelles recrues. Ils ne nous ont rien donné, même pas le transport. Moi je viens de Conakry, je ne sais même pas comment rentrer chez moi », déplore ce jeune.

Sous le choc, il lance un appel aux autorités. « Ils nous ont fait sortir du CII alors que nous tendons vers la fin de la quarantaine, donc que les autorités nous aident afin qu’on puisse y retourner », plaide-t-il.

Pour l’heure, aucune communication n’a été faite par le commandement du centre d’instruction et d’infanterie de Kankan sur cette affaire.