Murs fissurés, des bureaux sans plafonds, des salles d’hospitalisation restreintes, le tout dans une promiscuité totale à la tombée de la nuit, une chaleur étouffante, des équipements vétustes ajouté à un manque criard de personnel soignant. C’est dans ces conditions déplorables que le responsable de ce poste de santé reçoit les malades.
François Alexinois, chef de poste de santé de Kankako explique la situation. « Nous ne pouvons pas citer toutes les difficultés que nous avons ici, par exemple les salles que nous avons prévues pour les accouchées, on est obligé de faire ça en salle d’observation. Vous voyez les murs, tout est gâté. Quand on a des cas d’urgence ici, nous sommes obligés de faire recours aux taxi-motards pour l’évacuation. Ici, je suis le seul titulaire avec trois stagiaires », déplore ce responsable de santé.
Pourtant, ce poste de santé rural avait bel et bien bénéficié d’un projet de rénovation de la part du ministère de la santé. Seulement, après le démarrage des travaux, l’entreprise a boudé le chantier sans aucune explication.
« C’est un beau jour que nous avons vu une entreprise ici, qu’ elle est venue rénover notre poste de santé. Mais ça n’a pas porté fruit car, même le peu qui a été fait ici, résulte de notre effort », explique Aboubacar Camara citoyen de Kankako.
Face à cette situation catastrophique qui met en péril la vie des citoyens de cette localité, le président de district fait un appel. « Nous demandons à l’Etat et à toutes les bonnes volontés de nous venir en aide pour changer l’image de ce poste de santé », plaide Ousmane Camara président du district de Kankako.
En Guinée, l’accès aux soins de santé de qualité est un droit pour tous, malheureusement, la majorité de la population n’y a pas accès surtout en zone rurale. Un dysfonctionnement qui nécessite des réformes sérieuses des autorités du pays.