Le débrayage à la Radiodiffusion Télévision Guinéenne composé de la RTG Koloma et Boulbinet se poursuit toujours depuis la suspension du Directeur général et le rédacteur en chef par la ministre de l’Information et de la Communication.
Ce vendredi 19 mai 2023, les travailleurs des deux boîtes de médias d’Etat étaient fortement mobilisés dans la cour du département de l’information et de la communication pour exiger de la ministre Aminata Kaba, de revenir sur sa décision.
Sauf que les protestataires ont été contraints de quitter les lieux avec violence et d’autres violentés par les agents postés dans la cour, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Dans leur mission de faire déguerpir ces travailleurs, le journaliste
Mouctar Bah, administrateur du site www.Btmedia.info pourtant venu pour uniquement couvrir la mobilisation, n’a pas été épargné.
« Après qu’ils (les travailleurs, ndlr) ont quitté leur lieu de rassemblement vers 10h, ils sont venus au département. Quelques minutes après leur arrivée, les gendarmes et policiers se sont mobilisés entre-temps qu’ils (gendarmes) ont commencé à faire un cordon pour faire sortir les travailleurs de force. C’est à partir de là que les travailleurs ont commencé à scander »Aminata Zéro » durant toute cette scène. Moi j’ai commencé à prendre des images puisque j’étais là-bas pour ça, au moment où les gendarmes et policiers ont commencé à former le cordon. C’était la pagaille totale, je prenais des images où des confrères et consœurs étaient en train d’être brutalisés, poussés de force par le service de sécurité déployé. C’est dans ça que j’ai croisé celui qui dirigeait les gendarmes, il s’est jeté sur moi pour me retirer la caméra, chose que j’ai refusée. J’ai dit que je suis de la presse privée et que je ne suis pas là pour manifester. Quelques secondes après, c’est un policier et un gendarme qui viennent se jeter encore sur moi pour me faire sortir de force. J’en ai repoussé un qui a failli tomber, et c’est là qu’ils m’ont soulevé jusqu’au portail du ministère pour me laisser tomber. Heureusement que je tenais bien mes appareils de tournage je ne suis pas blessé mais j’ai reçu des coups de la part des forces de l’ordre. C’est qui est déplorable », a-t-il dit.
À rappeler que la brutalité contre les hommes de médias est devenue récurrente. Le dernier cas en date est celui d’un journaliste de Laguinee.info ce mercredi, en marge des manifestations des Forces Vives de Guinée.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info