dimanche, novembre 24, 2024
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Manifestation des Forces Vives de Guinée : des citoyens expriment leurs inquiétudes

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Suite à la poursuite des manifestations cette semaine par les Forces Vives de Guinée, plusieurs citoyens s’inquiètent pour leur quotidien notamment les marchands, les taxi-maîtres et les étudiants. Au quartier Lambanyi dans la commune de Ratoma, quelques-uns ont exprimé au micro d’une journaliste de Laguinee.info leurs inquiétudes.

Ces interminables manifestations à Conakry, impactent le business des citoyens et réduisent considérablement leurs revenus. Aïssatou Béla Sidibé, vendeuse de fruits à Lambanyi s’inquiète.

Aïssatou Béla Sidibé, citoyenne guinéenne

« ce mercredi, je ne pourrai pas aller à Matoto à cause des manifestations. Et si je ne pars à Matoto, comment pourrais-je vendre ? C’est là-bas que je pars pour acheter mes marchandises et venir revendre à Lambanyi ici. Et si je sortais et qu’ils arrivent à me blesser ou me faire quelque chose, je serais la perdante. On a une famille à nourrir, comment pourrais-je faire ? Ce que moi j’ai à dire, c’est de délaisser toutes ces manifestations pour que le calme puisse régner », a-t-elle lancé.

Fatoumata Djariou Barry, étudiante à l’ISIC de Kountia

Pour cette étudiante, les manifestations récurrentes retardent l’achèvement des programmes de formation. « En tant qu’étudiante, ces manifestations politiques ont un grand impact sur notre cursus scolaire, parce que ça fait que nous sommes en retard dans les différentes matières et ça perturbe nos cours, ce qui fait que nous sommes beaucoup en retard dans le programme. Quand il y a manifestation, nous préférons rester à la maison plutôt qu’aller en cours, parce que vouloir y aller, on risque nos vies à cause des jets de pierres et de gaz lacrymogènes par les policiers », déplore Fatoumata Djariou Barry, étudiante à l’ISIC de Kountia.

Barry Ibrahima, chauffeur, indique que quand les policiers et les jeunes sont en confrontation, il est difficile pour lui de rejoindre son lieu de travail.

Barry Ibrahima, chauffeur

 « Si toutefois la manifestation a lieu, peut-être que je ne viendrais pas au travail. Si je ne viens pas à cause de la manifestation, j’en souffrirais, non seulement parce que j’ai une famille à nourrir et deuxièmement, les gaz nous fatiguent beaucoup, parce que quand les policiers lancent ces gaz, ça tombe dans notre cour. Suite aux manifestations de la semaine dernière, il y a eu 15 gaz qui sont tombés dans notre cour étant donné que nous avons des enfants qui y vivent », a-t-il expliqué

A rappeler que les séries de manifestations des Forces Vives de Guinée ont commencé les 10 et 11 mai 2023 et ça va se poursuivre jusqu’au 25 mai prochain.

Aminata Bah pour Laguinee.info 

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