Le procès des événements du 28 septembre 2009 a repris ce mardi 16 mai 2023, devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. C’est une nouvelle partie civile du nom de Yagouba Barry qui est à la barre pour livrer son témoignage sur les massacres, a constaté Laguinee.info à travers un de ses reporters qui est sur place.

Yagouba Barray, le sexagénaire a indiqué devant la barre qu’il s’est constitué partie civile dans ce dossier, pour avoir été victime de coups et blessures volontaires. Selon lui, il est parti au stade dans la matinée du 28 septembre 2009 en compagnie de son épouse.

Suite à l’irruption des forces de défense et de sécurité dans l’enceinte du stade, Yagouba Barry révèle avoir été interpellé par des agents qui étaient du service de l’anti-drogue dirigée à l’époque par le colonel Moussa Tiegboro Camara.

Le plaignant informe qu’il a été bastonné, poignardé plusieurs fois. Conséquences, un de ses pieds a été fracturé et une dizaine de ses dents arrachées. Après son interpellation se souvient Yagouba, il est conduit au camp Alpha Yaya Diallo, précisément à la prison du colonel Moussa Tiegboro Camara.

Il dit avoir passé plus d’une dizaine de jours de ce côté avant d’être libéré à la demande d’un béret rouge qui avait soupçonné le passage de la commission d’enquête internationale.

À la fin de sa déposition, Yagouba Barry a fait savoir que sa femme a fait fausse couche en marge du massacre, à cause des agissements des militaires, même s’il s’est abstenu de rentrer dans les détails.

La victime souligne qu’il se débrouillait dans le commerce à Madina. Mais depuis le massacre du 28 septembre 2009, il est rentré chez lui à Bourouwal Sounki ou il joue le rôle de muezzin dans la mosquée du village, a-t-il confié.

A la fin de sa déposition, il sollicite l’application de la loi.

Sékou Diateya pour Laguinee.info