Ce mercredi 10 mai, tard dans la soirée, le coordinateur du FNDC Oumar Sylla dit Foniké Manguè, Ibrahima Diallo et Billo Bah ont été remis en liberté sans aucune condition. Cette libération, faut-il le rappeler, n’est pas la résultante d’une décision de justice.
Commentant cette actualité, Me Salifou Béavogui, un des avocats de ces cadres du FNDC soutient qu’ils n’ont jamais été associés à la prise de décision ayant abouti à cette décision, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Laguinee.info vous propose ci-dessous, cette première réaction de Me Salifou Béavogui
« Le collectif des avocats chargé de la défense de messieurs Oumar Sylla, alias Foniké Manguè, Ibrahima Diallo, Billo Bah et honorable Saikou Yaya Barry vient d’apprendre à l’instant, la libération de nos clients sans conditions.
Le collectif prend acte de cette remise en liberté des personnes qui avaient été arbitrairement arrêtées, jetées et maintenues en prison au-delà du délai de détention préventive et en violation manifeste des règles de procédure. Le collectif a exigé la tenue d’un procès juste et équitable dans lequel les droits de nos clients seraient respectés pour que la justice et elle seule décide du destin du dossier, du sort du dossier. Parce que force doit rester à la loi.
Pendant que le collectif s’attendait à l’ouverture de ce procès, parce qu’ayant appris dès ce soir que le fond du dossier a été transmis au greffe du tribunal de première instance de Dixinn, mais nos clients ont été libérés.
Le collectif réaffirme son attachement aux principes et règles du droit qui gouvernent la procédure pénale dans le cadre d’un procès juste et équitable.
Pour le collectif, seule une décision de justice peut libérer ou départager les deux parties. Le collectif n’a jamais été associé à cette procédure à cette forme de libération. Le collectif le rejette avec la dernière énergie. Parce que n’étant pas conforme à la loi.
Pour le collectif, nos clients auraient été libérés à l’audience publique et à travers un débat contradictoire. Mais qu’à cela ne tienne, s’ils ont été libérés le collectif continuera à assurer leur défense conformément à la loi et aux principes du procès pénal.
Le collectif regrette que pendant 11 mois, des citoyens soient-elles privés de leurs libertés, sans procès. Le collectif regrette que tout le temps qu’a duré cette détention irrégulière, toutes les demandes régulièrement introduites devant les cours et tribunaux ont été systématiquement rejetées sans le moindre examen pour statuer sur leur pertinence.
Le collectif prend acte et en avisera le moment venu. Néanmoins, la liberté étant le principe et la détention l’exception, le collectif se réjouit quand même du fait qu’il ait été mis fin à une injustice d’un autre âge… », a déclaré au téléphone de Laguinee.info Me Salifou Béavogui.
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