Abdoulaye Diallo âgé d’une trentaine d’années, a comparu ce mardi 9 mai 2023 devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry. Ce nouveau témoin de la partie civile dit avoir été victime de coups et blessures et de séquestration, au camp Koundara, actuel camp Makambo. Dans sa déposition, il accuse ces faits de tortures à l’accusé Paul Mansa Guilavogui, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.

Abdoulaye Diallo dans sa narration devant la barre, explique avoir été raflé dans la journée du 28 septembre au stade du même nom. Avec d’autres manifestants interpellés, ils ont été conduits au camp Koundara.

Selon Abdoulaye, ils ont été privés de nourriture du lundi jusqu’au mercredi. Comme si cela ne suffisait pas poursuit-il, ils ont aussi été bastonnés chacun 50 coups par jour, aspergés de l’eau chaude et amenés à se battre entre eux.

Même si elle parle de bérets rouges, Abdoulaye Diallo dit ignorer l’identité réel des agents qui les ont interpellés et convoyés. Cependant au sein de la caserne, il soutient avoir reconnu le commandant Bégré ancien commandant dudit camp et le sergent Paul qui se trouve être Paul Mansa Guilavogui, présent dans le box des accusés

Grâce aux négociations de son grand frère témoigne la victime, il recouvre sa liberté au terme de 6 jours de détention

A en croire Abdoulaye Diallo, les manifestants interpellés étaient nombreux à être déportés au camp Koundara, mais il n’y avait pas de femmes parmi eux. A cause des tortures dont il dit avoir été victime, il continue de se plaindre des maux de dos a-t-il révélé devant la barre

Laguinee.info