Plongé dans une crise profonde, jusque-là insoluble, notre football, ce sport Roi, et sans volonté de me bercer dans des illusions ; il est temps, voire grand temps que chaque geste, chaque acte et chaque mot puissent permettre à la FEGUIFOOT d’être une structure de bonne gouvernance, de référence et qui réflète en premier lieu, le choix des acteurs concernés et ensuite pour tous ceux qui aiment voir le ballon tourner.
Mais malheureusement, notre football, ce pont qui nous relie, facteur de rassemblement, d’unité, est traversé par un affairisme polluant et l’appapât du gain facile de certains arrivistes sans vision, ni passions vraies. Ces intermittants et mutants veulent à tout prix, par tous les moyens rompre l’esprit fédérateur du cuir rond auquel chacun de nous sans considérations militantes, esprits partisans, passions communautaires reste attaché.
Les Guinéens, impuissants observent et subissent de manière fortement dommageable la prise d’otage de leur football, depuis le 25 novembre 2021, avec un Comité de Normalisation installé à sa tête.
Sans vouloir revenir sur toutes les péripéties de cette malheureuse aventure, qui a occasionné ce recul grave ; alors que de solides bases pour un football moderne avec un début de réalisations de plusieurs infrastructures privées dans le domaines avaient dejà suscité une esche de la part des mécènes.
Frappés d’une certaine aigreur et ne trouvant leur compte que dans l’intrigue et les fausses cabales, des Guinéens
au lieu d’oxygener, conseiller pour insouffler plus de dynamisme au nom d’un patriotisme exemplaire, ont plutôt tiré les ficelles à partir de Conakry, pour ramener le football au bas de l’échelle, et pourtant ses ailes planaient déjà sur la partie Ouest du Continent et qu’il voulait s’en voler plus haut et plus fort à travers notre indice de football, notre fierté aujourd’hui.
Dommage, c’était sans compter sur la cruauté des ENNEMIS de notre football. Eux, qui pensent, que sans eux c’est le déluge.
Monsieur le Président,
Ne laissez pas faire ! Ne croisez pas les doigts pour assister, comme nous autres, au naufrage programmé par des sauveurs de fausse apparence.
Il faut saisir, vous, personnellement, la présence très prochaine de la mission conjointe de la CAF/FIFA, pour siffler la fin de cette cacophonie ambiante au sein de notre football. Notre pays court un grand risque. C’est celui de la suspension.
Ce combat supposé à tort ou à raison par procuration d’un CONOR, au mandat de trop, avec une guerre des tranchées au sein même des acteurs du football doit prendre fin.
Que le CONOR ne soit point cet instrument de chantage à la solde d’apatrides qui n’ont rien prouvé pour le football Guinéen ! Qu’il accepte d’être neutre et juste.
Que la raison habite les membres statutaires, les seuls souverains et faiseurs de Président.
Que la FIFA accepte, sans parti pris, que les acteurs du football décident librément et choississent sans influence leurs dirigeants.
Qu’aucun Candidat ne soit écarté pour des considérations subjectives au seul préjudice de notre football.
Que la possibilité soit donnée aux membres statutaires de choisir leurs futurs dirigeants avec un mode de scrutin qui leur convient. Et que rien ne leur soit imposé ou dicté.
Mon Colonel,
Le fossé est plus que jamais grand et les divergences à jamais, entre le CONOR et les Membres Statutaires. La crise de confiance s’est installée et il n’y aura plus un climat d’entente favorable. Il y a les voeux des uns d’un côté, et il y a de l’autre, la réalité. C’est impossible que notre football puisse survivre à certains bailleurs, non des moindres.
Alors que les réformes textuelles et le mode de scrutin (liste) sont diamétralement opposés aux souhaits des acteurs concernés, dans leur majorité écrasante, il est inconcevable de ne pas faire face à leurs légitimes réclamations. La loi ne doit pas être un habit prêt à porter ou l’expresssion d’une volonté d’exclusion.
Monsieur le Président,
La récréation n’a que trop duré. Agissez pendant qu’il est temps, et MAINTENANT!
Mettez-les ensemble, Dites-leur toute la vérité, pour ne pas que se meurt notre football, dans l’indifférence générale et sur l’autel d’un affairisme chronique et destructeur.
Que le CONOR ne fasse outre mesure de sortie de piste, que la neutralité rien que la neutralité pour un football avec tous et pour tous !
Par Habib Marouane, éditorialiste.