Le fleuve Djoliba abordant la côte ouest de Siguiri est en ce mois de ramadan le lieu le plus convoité par les jeunes filles et hommes venant de divers horizons pour différentes activités. En dépit de la noyade d’un élève âgé de 13 ans sur le fleuve il y a quelques jours, le taux de fréquentation ne baisse pas, a constaté Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la ville aurifère.

Les gens viennent sur les rives du fleuve tôt le matin, certains à 14 heures et d’autres à 16 heures. Ils y font la lessive, lavage des engins roulants. On peut constater aussi sur place le nombre illimité des jeunes filles et hommes qui viennent faire leur bain qui, d’après eux, constitue un moyen pour faire passer le temps de jeûne sous le chaud soleil de Siguiri en ce mois saint.

Lancinet Condé chauffeur explique le pourquoi il vient passer sa journée au bord du fleuve. « Ici ce n’est pas pour autre chose que nous venons, il n’y a pas un seul lieu à Siguiri où on peut passer bien son jeûne si ce n’est pas ici. Moi quand je viens c’est pour prendre d’abord ma douche avant de toucher à mon véhicule. À Siguiri aujourd’hui il est très difficile de jeûner vu le niveau de chaleur du soleil. Il faut voir quand tu te laves, après 30 minutes il te faut redescendre encore c’est d’ailleurs la raison qui fait que d’autres passent toute la journée à se baigner », dit-il.

A la question de savoir si l’acte du musulman de rester dans l’eau longtemps n’affecte pas le jeûne, l’imam rathib de la grande mosquée de la Savane 2, explique. « Le fait d’aller au bord de la mer pour quoique ce soit se laver, laver son engin ou les habits, si l’on peut voir les parties intimes ou partie censées être cachées des femmes ou les hommes, c’est du haram. Toi musulman, tu es interdi l’eau, le mangé bref tout ce que tu aimes au profit du mois saint. Laisse les abords du fleuve si tu sais que tu peux voir du haram. Si tu veux te baigner 100 fois, prends de l’eau et entre dans ta douche seul et reste dans l’eau pendant toute la journée », a fait savoir l’imam Mohamed Kourouma.

Il faut noter que le fleuve Djoliba afflue du monde; toutes les heures on n’y retrouve même certains corps habillés qui passent le bon temps comme tout autre visiteur.

Depuis Siguiri, Oumar OC Cissé pour Laguinee.info