La ville de N’Zérékoré est envahie par la prolifération des ralentisseurs communément appelés dos-d’âne sur la voie publique. On constate une pose anarchique de ces dos-d’âne par les riverains de façon illicite sans aucune consultation préalable des services compétents en la matière. Un phénomène qui représente de véritable casse-tête pour les usagers, a constaté Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la région.
Même si l’établissement des dos-d’âne est fait pour minimiser le taux d’accidents dans certaines zones, cependant l’initiative n’est pas sans conséquence chez certains citoyens. C’est le cas de Camara Abou. « Franchement la ville de N’Zérékoré aujourd’hui c’est trop, ça a dépassé la limite. Moi en personne le mois passé, ma femme a fait une fausse couche. Je l’ai prise dans la voiture pour l’hôpital, tellement qu’il y a beaucoup de dos-d’âne, c’est Dieu seul qui m’a sauvé parce qu’à chaque instant, c’est dos-d’âne, à chaque instant, ces dos-d’âne surtout le quartier Angola il y en a beaucoup. Ça m’a vraiment fatigué jusqu’à ce que ma femme eût perdu beaucoup de sang », a fait savoir ce vendeur de pneu avant d’attirer l’attention des autorités sur cette situation. « Je demande au gouvernement de revoir cette situation il faut diminuer, sinon c’est vraiment compliqué pour nous », plaide-t-il.
Si certains se plaignent de la prolifération des dos-d’âne, d’autres par contre saluent l’initiative comme le souligne cet autre citoyen, « le problème de dos-d’âne là, moi j’apprécie beaucoup, parce ça invite tous les conducteurs d’engins roulants de ralentir la vitesse afin de diminuer le taux d’accidents sur les routes. Donc, je suis vraiment satisfait même si d’autres pensent que c’est trop mais moi franchement je ne trouve aucun côté néfaste autour de ce problème », soutient François Malomou.
Il faut signaler que l’usage des voiries dans la préfecture de N’Zérékoré relève de nos jours d’un véritable parcours de combattant. D’autres personnes interrogées hors micro dénoncent cette prolifération des dos-d’âne. Selon elles, les autorités de la préfecture de N’Zérékoré doivent réglementer la construction de ces dos-d’âne.
De N’Zérékoré, Foromo Béavogui pour Laguinee.info