Jadis, à l’approche de chaque fête du Ramadan (Aïd Al Fitr), les clients se bousculaient devant les salons de coiffure, chacun cherchant à se faire le plus beau possible. Mais cette année 2023, peu sont ces salons qui connaissent cette affluence, a constaté Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
Chez Abdoul Karim Diallo, gérant d’un salon de coiffure à Ansoumania Plateau dans la commune de Dubreka, les clients viennent à compte goutte bien qu’on soit à 24 heures de la fête.
« Vous même vous avez constaté, la salle est presque vide. Ce qui est très surprenant parce que d’habitude à cette période je refoule du monde ici. Ajouté à cela le manque d’électricité. Vous avez vu comment je transpire pour le peu que je reste dans la pièce. C’est vraiment très difficile et en même temps inquiétant. La fête s’annonce très mal pour nous dans ces conditions. Mais nous gardons espoir car il se peut que demain les choses changent puisqu’on sera plus proche de la fête », espère-t-il.
Le même constat se lit au salon de Tahirou Barry. Ce jeune coiffeur déplore aussi la rareté des clients. « Ça sent vraiment mauvais sinon d’habitude à cette période du ramadan, on fait la rupture ici parfois même, on tourne 24h/24 tellement que nous sommes débordés. Mais cette année vous avez vu c’est presque vide. Mais Alhamdoulillah on ne se plaint pas car tout ça c’est le pouvoir de Dieu. Certes, c’est dur mais on garde espoir. Donc je remercie Dieu parce que depuis que j’ai ouvert ici en 2016, je n’ai jamais manqué de clients » dit-il.
S’agissant des modèles de coiffure et de leurs prix, Tahirou Barry indique qu’il y a deux modèles de coiffure notamment la coiffure simple qui coûte 5 mille francs et le modèle appelé ‘’gascoïn’´ qui coûte 7 mille francs.
Quant au salon de coiffure d’Amadou Talibé Diallo, les choses vont bien car selon lui, les activités connaissent une certaine évolution depuis quelques jours. « Ça a vraiment changé parce que quand la fête arrive tout le monde veut être beau ou belle. Vous avez vu les gens qui attendent ici mais malheureusement il n’y a pas de courant. Regardez comment la sueur coule sur mon corps. Et puis, on ne peut pas charger nos machines à cause de cela. Par exemple là tout de suite si ma machine s’éteint tout ceux-ci vont devoir partir voir ailleurs et ça, ce serait très dommage pour moi. Donc les clients viennent quand même mais la coupure du courant nous complique vraiment la tâche », s’est-il alarmé.
Pour Amadou Talibé Diallo les clients qui viennent n’ont aucun problème car dit-il, ils veulent vaille que vaille se faire coiffer.
Mamadou Hassimiou Diallo pour Laguinee.info