mercredi, septembre 25, 2024
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CRIEF : Thalès, ancien responsable de l’ACGP donne sa part de vérité sur l’utilisation des 50 millions de dollars de SOTELGUI

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À la barre de la chambre de jugement de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) ce mercredi 19 avril 2023, Mamady Condé dit Thalès, ancien responsable de l’ACGP (Administration de Contrôle des Grands Projets) faisait face aux magistrats. Objectif, donner sa part de vérité de l’utilisation des cinquante millions (50.000.000 de dollars US) dédiés à la relance de SOTELGUI, société de téléphonie nationale, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Selon ce cadre de l’administration Condé, « le projet de relance de SOTELGUI a été financé par un prêt d’Exim Bank, accordé à l’Etat guinéen qui l’a dédié à la relance de SOTELGUI ».

Dans l’exécution de ce projet, l’administration qu’il dirigeait n’a nullement été associée. D’ailleurs, « contrairement à ce que pensent certains, la totalité des 50 millions de dollars n’a jamais été décaissée » car il resterait encore à ce jour, « 12 millions » à la banque qui ne sont toujours pas décaissés.

Cependant, dans ce dossier, l’ancien patron de l’ACGP affirme que l’institution qu’il dirigeait n’a pas joué grand rôle affirmant que ce projet n’est un projet projet classique.

Dans le cadre de l’exécution de ce projet, Mamady Condé dit que la SOTELGUI a conclu un contrat avec l’équipementier Huawei, pour lequel choix, l’ACGP n’a pas été impliquée. Elle n’était donc pas sur le terrain, pour le suivi de son exécution.

« Le principe de ce contrat était qu’Exim Bank qui est le bailleur de fonds, paie le fournisseur et le prestataire sur la base des preuves de l’exécution des travaux, objet de contrat à savoir la fourniture et la pose des équipements », a-t-il expliqué à la barre.

Le contrat de prêt avec la banque qui a crédité l’Etat a été conclu en 2011. Cependant, c’est en 2014 que l’ACGP a été saisie affirme ce cadre. Poursuivant, Mamady Condé a affirmé à la barre que dans le lot de dossiers transmis par le ministère des télécommunications alors dirigé par Oyé Guilavogui, il y avait beaucoup de pièces mais la demande faite pour avoir d’autres pièces supplémentaires, n’a pas eu de suite favorable.

« Je ne me rappelle pas quelle a été la suite de cette demande. Je ne sais pas si la validation a été faite. Mais ce que je peux confirmer, c’est que dans ce dossier, il y avait bel et bien des documents attestant que les fournitures des équipements étaient bien faites. Tous ces documents étaient des factures, des bons de réception. Donc, je les ai vus et c’était une confirmation que les équipements avaient été livrés et installés » a-t-il révélé.

L’ancien ministre des télécommunications, Oyé Guilavogui, poursuivi devant la CRIEF pour des faits de détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment des capitaux, a nié toutes ces charges. Il faut rappeler que la gestion du projet de relance de la Société de Télécommunications de Guinée (SOTELGUI) est la source de tous les soucis judiciaires de ce cadre qui aura été ministre d’Alpha Condé, pendant toute sa règne.

Finalement, le juge a renvoyé l’audience au mercredi 26 avril 2023, pour la comparution de Huawei et la suite des débats.

Félix Béavogui pour Laguinee.info 

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