Le voile est un mode d’habillement qui est, malheureusement devenu un obstacle pour la majorité des filles et femmes qui le portent dans les milieux socio-professionnels.

La Guinée, pourtant un pays qui défend le droit des femmes et des personnes vulnérables, n’arrive toujours pas à donner de l’espoir aux filles et femmes qui portent le voile. La plupart d’entre elles ont fait de hautes études mais n’ont pas le courage de partir vers les entreprises pour le premier emploi, par peur d’être jugées à cause du tissu sur leurs têtes.

Ce jugement de valeur, certaines femmes le subissent même avec leur entourage direct, a appris Laguinee.info à travers une de ses journalistes.

« Quand j’ai décidé de porter le voile, les gens ont tout de suite commencé à dire que c’était juste temporel ou que c’était de la mode. Mais moi je ne calculais personne, vu que c’était une décision que j’avais déjà prise depuis et jusque-là, il y a d’autres personnes qui ne me croient pas », laisse entendre Aminatou Barry Sow, étudiante en MIAGE, faculté des sciences informatiques et gestion à l’université Kofi Annan de Guinée.

D’autres femmes instruites ou de métier, à cause du voile qu’elles portent, n’ont pas pu avoir le boulot qui leur tenait à cœur. Pire, elles sont victimes de dénigrement venant généralement de leurs proches même si cela n’empêche pas nombre d’entre elles, à se sentir bien avec ce morceau de tissu sur leurs têtes.

« Ce n’est pas parce que j’ai pas tenté de trouver du stage, à un moment donné, j’avais postulé dans beaucoup d’entreprises dont je préfère taire les noms. Parmi les personnes qui ont postulé, ils m’ont dit que j’étais la mieux placée à avoir le poste mais à cause du voile peut-être, ils m’ont dit que j’avais peu de chance de pouvoir y accéder mais que tout fois, ils allaient m’appeler. Jusqu’à présent, ils ne m’ont pas encore rappelé et j’essaie de joindre le numéro, mais en vain. Et pourtant, avec ce voile, j’ai eu un changement très positif dans ma vie », a martelé Saoudatou Barry, étudiante en licence 3 en gestion logistique et transport à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia.

Toutefois, le port du voile ne devrait pas être un frein à l’épanouissement pour les filles et femmes concernées en Guinée étant un pays qui prône l’égalité des chances.

Aminata Bah pour Laguinee.info