dimanche, novembre 24, 2024
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Guinée : Ibrahim Béreté réclame la paternité du terrain du cinéma Kaporo saisi par l’Etat 

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C’est l’histoire d’un litige domanial qui date de plusieurs années qui surgit à chaque fois, entre Ibrahima Bérété et l’Etat Guinéen. Le cinéma de Kaporo dans la commune de Ratoma, puisqu’il s’agit de ce domaine, est de 4789 m² à l’époque, se retrouve aujourd’hui avec seulement 4200 et quelques mètres après le passage de la route.

Après plusieurs démarches infructueuses devant les tribunaux, celui qui réclame la paternité du domaine décide de se faire entendre afin qu’il soit rétabli dans ses droits. Dans un entretien accordé à Laguinee.info ce dimanche, 27 mars 2023, monsieur Béreté a de nouveau interpellé les autorités sur ce problème dont il réclame la paternité.

« Le domaine était destiné à la construction d’un cinéma, mais vers les années 1988, c’est un secteur qui avait commencé à tomber dans la désuétude, voilà comment le propriétaire avait décidé de vendre le terrain. (…). Ce terrain est acheté par mon oncle du nom de Sidiki Béreté dans la main d’un de ses cousins du nom de Sidiki Kébé en 1988. Une année plus tard, c’est-à-dire en 1989, une société de concession de la marque de véhicule Toyota, est venue pour un bail de 25 ans. Chose que mon oncle n’a pas rejeté après close du contrat, le bail est rentré en vigueur. Malheureusement vers la fin, cette société aussi est tombée en faillite et elle a eu quelques soucis avec le régime d’alors, donc elle a plié bagages. Un autre monsieur est venu mais qui n’a pas pris un bon temps puisqu’il n’a pas respecté les engagements pris entre lui et le propriétaire Sidiki Béreté. Mais vu la grandeur du domaine, les autorités ont estimé qu’il fallait passer par un décret pour la vente. Mon oncle a donc mené les démarches et il a obtenu ce décret. Mais malheureusement, le nommé Sidiki Kébé est revenu à la charge vu que le terrain a eu de la valeur pour dire que le premier décret est fait sur la base d’une irrégularité. Toujours pas découragés, nous avons mené notre lutte judiciaire et la cour suprême a été saisie. Celle-ci s’est prononcée en notre faveur en 2004 », a-t-il soutenu Ibrahima Bérété.

Plus loin, il fait savoir qu’en 2016, le patrimoine bâti s’était intéressé au domaine mais indique qu’avec l’authenticité des documents, celui-ci s’est finalement désisté.

« C’est à travers un courrier que le patrimoine a fait savoir que le domaine appartient belle et bien à monsieur Sidiki Béreté. À notre fort étonnement, contre toute attente et sans aucune explication, en janvier 2023, un décret est paru à la télévision nationale dans lequel on a appris que le domaine n’est pas à Sidiki Béreté mais plutôt à l’Etat. Donc, le terrain retourne à l’Etat. Mais comme je le dis toujours, nous privilégions la voie judiciaire. Nous avons fait un document qu’on a déposé notamment par voie d’huissier au secrétariat général de la présidence, un autre au ministère de l’habitat et l’autre au ministère de l’agriculture, puisqu’on aurait appris que l’État voulait loger là-bas, la Direction nationale de l’agriculture », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, Ibrahim Béreté souligne que le tribunal de première instance de Dixinn a débouté l’Etat dans une procédure judiciaire et a ordonné l’arrêt des travaux sur le terrain.

Ibrahima Bérété

« Après cette action, nous avons intenté l’affaire au tribunal de première instance de Dixinn. Après les débats, le tribunal a débouté l’État et a demandé à ce que les travaux soient mis aux arrêts. Même une ordonnance est parue à cet effet qui a d’ailleurs été publiée. Mais malheureusement, les activités se poursuivent sur le domaine sous notre œil impuissant. Mais nous dénonçons quand même cette injustice puisque nous possédons tous les documents, donc, que l’autorité se ressaisisse », lance-t-il.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info 

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