L’adjudant Mohamed Salia Fofana, en service au commissariat central de Matoto revient sur comment est intervenu son service après l’incident. « Il parait qu’il (militaire) est du quartier et que tous les jeunes le connaissent. Il aurait l’habitude de menacer ses collègues avec son arme. Aujourd’hui il a tiré deux coups de balles, mais c’est le troisième qui aurait touché son ami. D’aucuns disent qu’il n’a pas fait exprès et d’autres estiment que c’est un acte prémédité. Nous, on est venu trouver que la foule a déjà envoyé la victime au PA du Génie militaire. Pour ne pas que la voiture soit calcinée, notre mission a été de sécuriser la voiture, de la remorquer d’abord et après partir au PA pour qu’on le mette à notre disposition. C’est après cela que le service va prendre une décision puisque ça relève de notre compétence », indique-t-il.
Ousmane Camara frère de la victime explique que le militaire qui a tiré sur son jeune frère est habitué aux menaces à travers son arme. « Depuis trois jours il fait ces menaces dans ce maquis, qu’il va tirer sur quelqu’un. Et ce matin il est venu avec un ami à bord d’un véhicule qu’ils ont laissé au bord de la route. Ils sont rentrés dans le maquis et plusieurs autres personnes étaient assises là. Il a repris la même chose c’est-à-dire les menaces. Et aujourd’hui il a lié l’acte à la parole. Mais il n’a pas quand même tiré à bout portant. En plus il n’y a pas eu d’altercation entre lui et le jeune; donc, nous disons qu’il a fait avec l’intention », a-t-il soutenu.
Pour sa part, Antoine Condé, propriétaire du maquis où l’acte s’est produit explique. « L’action s’est passée devant moi, dans notre maquis mais on ne pouvait jamais imaginer que ce militaire allait faire cela puisqu’ils viennent ici tous les deux régulièrement. Cet après midi, c’est lui qui a été le dernier à venir. Il a trouvé le nommé Zico assis après quelques disputes, le militaire a déclenché son arme mais heureusement c’était pas à bout portant, c’est pourquoi l’autre n’a pas rendu l’âme. Après les militaires qui étaient là et les jeunes ont pris les deux, direction le camp du bataillon du génie militaire de Sangoyah », a-t-il martelé.
Il faut préciser que la victime reçoit des soins au Bataillon du Génie Militaire de Sangoyah.