samedi, novembre 23, 2024
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Procès des évènements du 28 septembre 2009 : une deuxième journée d’interrogatoire très chargée pour Bah Oury

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Bah Oury, président de l’UDRG était de nouveau face aux avocats de la défense ce mardi 21 mars 2023, dans le cadre du procès des évènements du 28 septembre 2009 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé au bâtiment ad-hoc de la cour d’appel de Conakry.

Cette nouvelle journée d’interrogatoire de celui qui était, à l’époque des faits, président de la commission politique des Forces Vives Nationales, a été marquée par les questions des avocats de la défense mixte, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.

Répondant aux questions de ceux-ci, Bah Oury a déclaré n’avoir pas été, quelques jours avant la manifestation, consulté « par des religieux pour un quelconque report ou suspension » de celle-ci. Si cela avait été fait, a-t-il précisé, lui et ses collègues auraient au moins « chargé ces religieux de la mission de tenter de ramener le CNDD, sur sa position et à respecter ses engagements ».

En prenant l’initiative de protester contre la volonté de Dadis de se présenter à l’élection présidentielle de 2010, Bah Oury affirme qu’ils ont, de leur côté « organisé une manifestation pacifique alors que d’autres ont organisé un massacre » tout en affirmant n’avoir, cependant, aucun sentiment « hostile » contre le président Moussa Dadis Camara même s’il soutient, tout de même que « tout ce qui est arrivé est delà faute des forces de défense et de sécurité » dont il etait le chef de ceux-ci à l’époque des faits.

En réaction à la sortie de Bah Oury, des avocats de la défense n’ont pas hésité à voler dans la plume de celui-ci. C’est le cas de Me Pépé Koulémou qui soutient que les manifestants « se sont entretués au stade pour faire porter la responsabilité » à son client, le capitaine Moussa Dadis. Il a également ajouté que dans la lutte pour faire partir Dadis, il y avait deux ailes. Une aile politique dirigée par l’ancien président Alpha Condé et une autre militaire dirigée et commandée par l’ancien président de la transition, Général Sékouba Konaté et le commandant Aboubacar Sidiki Diakité dit Toumba. C’est pourquoi, pour eux du côté de la défense selon Me Pépé Koulémou, Bah Oury n’est « en train de raconter que de la contre-vérité ».

Pour sa part, Me Amadou Oury Bah « DS » a affirmé, contrairement à Me Koulémou que les déclarations de Bah Oury confortent avec les réalités tel que glaner depuis le début de ce procès par les victimes mais aussi Toumba Diakité. Il dira d’ailleurs que la thèse sur laquelle se base Me Pépé pour affirmer que les militants se sont entretués, avait été démentie par le commissaire central du commissariat de Bellevue.

« L’information relative à la saisie, par les manifestants, des armes au commissariat de la Bellevue a été rapportée par des éléments infiltrés, qui étaient au stade. Et cela a été démenti par le commissaire central de ce commissariat, qui a fait son témognage devant les juges d’instruction qui a indiqué clairement qu’il n’y avait pas d’armes utilisable au sein de son commissariat. Cette information est fausse, malheureusement qui dans le rapport de la commission internationale d’enquête qui, dans tous les cas, ne peut pas entasser la régularité de son contenu. Ce n’est pas une information viable sur la base de laquelle on pourrait espérer obtenir une quelconque responsabilité pour obtenir des organisateurs de cette manifestation », a-t-il lancé.

Félix Béavogui pour Laguinee.info 

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