vendredi, septembre 20, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Procès du 28 sept. Bah Oury : « organiser la manifestation ce jour était une manière de dire NON à la dictature »

À LIRE AUSSI

spot_img

Bah Oury, président de l’UDRG, ancien vice-président de l’UFDG et président du comité d’organisation de la manifestation du 28 septembre 2009 continue de sa version des évènements malheureux du 28 septembre 2009, dans le cadre du procès sur ces évènements.

Dans son récit, Bah Oury a déclaré que l’organisation de cette manifestation était « une manière pour eux de rendre hommage à cette journée, une occasion de faire une autre version du NON du 28 septembre en disant NON à la dictature » militaire, a appris Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

L’objectif n’était nullement pas de sortir pour « faire des dégâts » soutient l’homme politique. C’est pourquoi, le comité d’organisation avait strictement demandé à tous les militants, d’accepter d’aller au stade « les mains nues ».

L’occasion était, pour les guinéens à travers les organisateurs de cette manifestation, selon Bah Oury, « de montrer que les populations guinéennes ne voulaient pas d’une candidature militaire ».

Dans le cadre de l’organisation de la manifestation de ce jour, les lettres d’informations avaient été déposées à la municipalité de Dixinn et au ministère des sports et de la jeunesse de l’époque.

Alors encore dans le stade, Bah Oury affirme avoir reçu des coups sous les effets desquels il n’est quand même pas tombé. Pendant qu’il se démerdait à sortir du stade après que le chaos ait été déclenché, c’est à ce moment qu’il a aperçu le commandant Toumba qui leur intimait l’ordre de le rejoindre. « C’est comme s’il était venu pour sauver les gens », a-t-il dit.

Lorsque celui-ci les aidait à sortir, Bah Oury affirme avoir aperçu Cellou Dalein à terre, sur la pelouse. C’est en ce moment qu’il a décidé de lui porter assistance en compagnie d’un de leurs militants à l’époque.

Après leur sortie de l’air de jeu du stade, Bah Oury affirme avoir également vu le colonel Thiegboro venir et qu’il lui auront fait signe de les rejoindre. « C’est avec son arrivée que ceux qui tentaient de nous prendre à partie, nous ont laissés tranquille », a-t-il dit.

À la clinique Ambroise Parée où ils ont été conduits, l’homme politique affirme qu’un militaire très grand de taille (sans le nommer) et muni de grenades lacrymogènes, avait demandé à ce qu’on les fasse sortir au risque de faire exploser la clinique. En dépit du fait que le colonel Tiégboro était présent et plus gradé que ce militaire, Bah Oury affirme que celui-ci n’a « pu rien faire ». C’est ainsi qu’ils ont été sortis et conduits à la clinique Pasteur avant le camp Samory où ils ont été introduits à l’hôpital de ce camp.

Dans sa narration, cet ancien vice-président de l’UFDG a affirmé que l’élément à la base de l’enlisement de la situation à l’époque et la manifestation du 28 septembre 2009 n’est autre que « la déclaration de candidature du capitaine Moussa Dadis Camara ». S’il ne l’avait pas, selon lui, ce qui est arrivé, « aurait pu être évité ».

Bah Oury confirme la thèse de cas de viol ce jour au stade du 28 septembre car, il affirme avoir vu une femme qui était prise à partie, visiblement sur le point d’être violée par des gens plus forts et plus nombreux qu’elle.

Aliou Maci Diallo est sur place pour Laguinee.info 

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS