samedi, septembre 21, 2024
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Le Sénégal à la croisée des chemins 

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Longtemps considéré comme un îlot de paix dans une sous-région en proie au putsch, guerres ethniques, politiques et religieuses ; le Sénégal est en passe de devenir un pays où a élu domicile la chienlit. Cette situation s’explique par le fait que pouvoir et opposition se regardent en chien de faïence à moins d’un an de la présidentielle de février 2024.

Tout est parti d’une convocation par la justice de Ousmane Sonko par ailleurs chef de file de l’opposition à la suite d’une plainte du ministre du tourisme Mame Mbaye Niang qui l’accuse de diffamation. Ce dernier accuse Sonko d’avoir déclaré lors d’un point de presse que le ministre a été épinglé par un rapport de l’inspection générale d’État (IGE) pour sa gestion d’un fonds pour l’emploi des jeunes.

L’opposant dénonce une manœuvre politicienne du pouvoir pour l’éliminer de la course à la prochaine présidentielle et appelle ses militants à l’insurrection populaire. Aussitôt dit, ses partisans sont descendus dans les rues et de partout au Sénégal ; ils ont brûlé, caillassé et saccagé tout sur leurs passages obligeant le tribunal à renvoyer le procès au 30 mars 2023.

Le journaliste Pape Alé Niang administrateur du site Dakar actu a tout simplement écrit je cite : « le Sénégal est au bord du chaos », puisque même les parents d’élèves ont été priés de garder leurs enfants à la maison.

L’opposant Sonko qui a violé une interdiction de sortie et qui a été ramené de force chez lui par la police, a été admis dans un centre hospitalier suite à des plaintes de maux de ventre et accusant au passage Macky Sall et son régime de vouloir attenter à sa vie.

Par ailleurs, le président Macky Sall qui est à son deuxième mandat, est soupçonné par son opposition de vouloir briguer un 3ème mandat. Du côté des partisans du pouvoir, on estime que le premier mandat de Macky Sall qui était un septennat ne compte pas dans la nouvelle constitution qui dit que, le président est élu pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Après la guéguerre par constitutionnaliste interposé, c’est la rue qui a pris le dessus avec tout son corollaire d’incendies et de pillages.

L’enjeu de ce procès dépasse largement la réputation d’un ministre quand on sait que les textes en vigueur au Sénégal, prévoient une radiation des listes électorales et donc une inéligibilité en cas de condamnation à une peine de prison de 3 mois ferme ou 6 mois et plus assorti de sursis. C’est pourquoi, on accuse l’opposant Sonko d’utiliser la rue pour échapper à la justice.

En somme, la question qu’il faille se poser aujourd’hui est de savoir si le Président Macky Sall n’est pas atteint par ce virus de rallonge de mandat qui a pignon sur rue dans les palais présidentiels de notre espace sous régionale risquant, de ce fait de mettre un ombre sur sa présidence qui, de l’avis des spécialistes a été globalement positive. Wait and see.

Mohamed Diallo pour Laguinee.info 

 

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