Comme on pouvait s’y attendre, le Premier ministre Dr Bernard n’a pas pu rencontrer les leaders des Forces Vives de Guinée qui ont décidé de ne pas répondre à l’appel des religieux ce jeudi 16 mars, au centre islamique de Conakry.
Ces leaders qui exigent l’abandon des poursuites contre Abdoul Sacko, un des leaders des FVG, ont décidé de ne pas répondre à l’appel des religieux tant que cette revendication n’est pa satisfaite, rapporte Laguinee.info à travers un de ses reporters.
Au sortir de son entrevue avec les religieux, Dr Bernard Goumou a formulé de nouvelles invitations aux forces vives tout en affirmant, cependant qu’il est incompréhensible d’exiger des préalables avant même d’être autour de la table de négociation.
« Nous sommes venus rencontrer les leaders religieux, mais c’est dommage de constater la chaise vide de nos frères. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à nos frères, pour dire qu’aucun sacrifice n’est de trop pour la Guinée. Je réitère de nouveau, la main tendue du gouvernement. J’ai dit aux religieux qu’à tout moment, lorsqu’ils auront besoin de moi, je viendrai m’assoir à cette table d’échange et de négociation avec nos frères. La Guinée appartient à tous les guinéens, c’est dans ce cadre que nous faisons des efforts et pour rester en droite ligne avec la vision du président de la transition qui m’a confié une mission ultime. Ma première mission d’ailleurs, c’est d’apporter la paix à la Guinée et de mettre tous les fils et toutes les filles de la Guinée ensemble. Je ne serai jamais fatigué, je reviendrai mille fois s’il faut pour qu’on puisse s’assoir sur la table. Je suis sûr qu’ensemble, on peut trouver la solution pour la Guinée. Vous savez, quand vous devez aller en négociation, vous ne devez pas parler de préalable. Nous aussi, nous avons bien décrit la position du gouvernement aux religieux. Je pense que c’est autour d’une table qu’on peut discuter de tout cela. Quand vous devez aller en négociation et vous parlez de préalables, cela dénote de la mauvaise foi. Nous disons que toutes les portes du gouvernement et de la primature sont ouvertes, qu’on s’asseye et qu’on échange sur les problèmes de la Guinée. Nous avons pris la ferme résolution qu’il n’y aura pas de sujet tabou. Nous avons invité les religieux et les sages, à être arbitres de ces échanges », a-t-il lancé.
Félix Béavogui pour Laguinee.info