vendredi, septembre 20, 2024
spot_img
spot_img
spot_img
spot_img

Procès du 28 sept. Fatoumata Barry, victime de viol témoigne : « Ils ont pris le couteau et déchiré mon pantalon,…»

À LIRE AUSSI

spot_img

Comme annoncé dans un précédent article de Laguinee.info, le procès public du 28 septembre délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry a repris ce mercredi, 15 mars 2023 avec la comparution de madame Fatoumata Barry, violée au stade le 28 septembre 2009. Dans son témoignage, cette victime a expliqué les circonstances dans lesquelles des agents des forces de l’ordre ont abusé d’elle au stade de Conakry, a appris Laguinee.info à travers un de ses reporters.

« J’ai été victime de violences sexuelles, le jour de la marche organisée par les forces vives au stade du 28 septembre. Ce jour-là, je suis sortie avec ma cousine. Une fois sur les lieux, j’ai aperçu Colonel Thiegboro Camara, qui demandait à ce que la manifestation soit reportée. Mais, il y avait un autre groupe qui s’opposait et qui disait que c’est ce jour du 28 septembre qu’on a dit Non au Général De Gaulle, et que c’est ce même jour qu’on dira Non au régime en place. Un peu plus loin, j’ai vu l’ancien Premier ministre, Jean Marie Doré. Le carnage a aussitôt commencé et les militaires ont commencé à tirer. Pendant une heure du temps, ils (militaires), ont commencé à nous frapper avec les matraques. Et pendant une heure du temps, ils avançaient des propos :  » qu’on va vous tuer tous ». Ils ont pris le couteau et déchiré mon pantalon et mon maillot bleue et mon slip blanc, alors que j’étais en règle. Ils m’ont mis nue et d’autres ont dit de faire par derrière. Ils m’ont traîné par terre et ils ont continué à me frapper jusqu’à ce que je ne puisse plus crier. Ils ont donc profité pour introduire leur main dans ma partie génitale. Il y avait aussi un policier qui détenait un truc à la main qu’il m’a également introduit dans mon sexe. Ces policiers et d’autres, je ne sais ce qu’ils n’ont pas fait sur moi. Je n’ai pas inventé, ce sont des réalités. Ils urinaient sur moi après leurs sales besoins », a-t-elle expliqué.

Et de poursuivre que « C’est un autre militaire qui est venu leur demander d’arrêter. Mais ils disaient que c’est un ordre qu’ils ont reçu. C’est ce dernier (militaire) qui m’a poussé jusqu’à la porte. Et malheureusement, un d’entre eux m’a suivi jusque-là pour continuer à me frapper avec son matraque. C’est aujourd’hui je ne peux pas garder les cheveux. Ma tête est tout le temps rasée car j’ai toujours chaud ».

Il faut rappeler que l’audience a été suspendue suite à un incident qui a éclaté entre un avocat de la défense en l’occurrence Me Sidiki Bérété et madame Fatoumata Barry.

Félix Béavogui pour Laguinee.info 

spot_img
- Advertisement -
spot_img
spot_img

ECHO DE NOS RÉGIONS