À N’Zérékoré, elles sont nombreuses ces femmes qui exercent les métiers autrefois considérés comme uniquement réservés aux hommes. Il s’agit de la chaudronnerie, la maçonnerie ou la mécanique que plusieurs parmi elles pratiquent dans la capitale forestière a constaté Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la région.
Antoinette Kolié pratique la mécanique. « J’ai choisi la mécanique auto pour me servir, avoir un avenir meilleur parce que si j’ai un avenir meilleur, un homme ne pourra pas me dévaloriser. Et mon futur mari sera heureux parce qu’en cas de dépense je saurai mieux l’aider. Donc je conseille toutes les femmes d’apprendre des métiers car, si tu as un métier même si tu n’as pas de mari, tu seras toujours considérée comme une femme brave et tous les hommes t’aimeront parce que tu as un métier », a-t-elle soutenu.
Pour cette autre femme, apprendre un métier est aussi une façon d’aider son mari. « Moi c’est à travers mon travail que j’arrive à faire mes petits besoins parce qu’il y a certains hommes quand ils viennent te voir au garage ils sont déjà contents d’avoir trouvé une femme qui exerce le travail des hommes, ils peuvent te faire des petits gestes. Et au fur et à mesure tu évolues dans le travail, c’est au fur et à mesure aussi que le maître commence à te donner un peu un peu. Pour ce faire, j’invite mes camarades à prendre le courage. Quand on dit la femme, elle n’est pas faite seulement pour rester à la maison, il faut toujours aider le mari même si ce n’est pas le travail de mécanicien, tu peux apprendre un autre mais ce qui est marrant, c’est que la femme ne doit pas rester toujours à la maison comme une valise de la chambre. L’homme n’est pas un esclave faire tout pour la femme », a fait savoir Elisabeth Thea.
De N’Zérékoré, Foromo Béavogui pour Laguinee.info