jeudi, novembre 21, 2024
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Pourquoi jeter le discrédit sur les forces vives de la nation est une question de survie pour le CNRD et ses sbires ? (opinion)

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Par pudeur, il y a certaines personnes qui devraient simplement se taire dans ce pays. Malgré toutes les exactions, les tueries, les actes de pillage et de vandalisme, les arrestations et les détentions arbitraires, ils ont fait le choix de fermer les yeux et de se taire pour bénéficier des largesses de celui qui détenait à l’époque le cordon de la bourse.

Avec la reconstitution des forces vives la semaine dernière pour exiger du CNRD l’établissement d’un chronogramme consensuel, le respect de la charte de la transition, la fin des poursuites fantaisistes et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, ils sont devenus comme par enchantement des intellectuels de bonne conscience, soucieux de la paix, de la quiétude sociale et de l’unité nationale.

Voyant poindre les menaces que la constitution des forces vives fait peser sur leurs intérêts personnels et égoïstes, ces pseudos intellectuels critiquent à visage découvert le rapprochement de certains leaders politiques qui ont fait le choix d’unir leurs forces pour obtenir du CNRD une transition inclusive et consensuelle.

Il est donc important de rappeler à ces intellectuels sectaires à l’indignation sélective que leur silence assourdissant lorsqu’il s’agit de dénoncer les dérives de la junte et le sacrifice de la justice sur l’autel d’intérêts privés est consigné par le peuple de Guinée.

En cela, leur tragi-comédie politique et leur mise en scène théâtrale sont tout simplement ridicules et ubuesques. Ils gagneraient donc à la mettre en veilleuse s’ils avaient la moindre pudeur et décence mais ce n’est pas ce qui les caractérise le mieux. Vous en conviendrez.

La seule question qu’il sied de se poser est la suivante: en quoi la reconstitution des forces vives dérange au point de susciter des théories apocalyptiques d’acteurs qui représentent à peine 1% de l’électorat guinéen ?

Autrement dit, pourquoi la constitution des forces vives fait-elle craindre un séisme de magnitude 7 à l’échelle de Richter?

La réponse réside dans la question: la fébrilité et la frilosité que l’on voit se manifester par différents canaux sont illustratrices d’un état de panique croissant face à l’union sacrée d’acteurs politiques et de la société civile qui ont décidé de siffler la fin de la récréation, de l’arrogance, du mépris, de l’unilatéralisme et de l’autoritarisme du CNRD.

La reconstitution des forces vives de la nation n’est ni un crime de guerre, ni un crime contre l’humanité, encore moins un crime d’agression.

Pour s’en assurer, il suffit simplement de prendre connaissance des revendications légitimes fondant leur existence telles que rappelées plus haut.

Si elle suscite autant l’émoi chez les businessmen de la crise qui tentent de décrédibiliser cette mobilisation sans précédent, c’est qu’elle contraindra le CNRD à mettre un terme à ses nombreuses manœuvres dilatoires et à poser enfin des actes concrets vers le retour à l’ordre constitutionnel.

Le CNRD n’a jamais cessé de feindre le dialogue alors qu’il poursuivait son monologue. Cela suffit !

Le CNRD se trouve devant une équation très simple à résoudre: inclure 95% de l’électorat guinéen ou disparaître sous les décombres de son arrogance.

SOULEYMANE SOUZA KONATE, membre du Conseil Politique de l’UFDG et Conseiller Chargé de Communication de Cellou DALEIN Diallo.

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