Le procès dans l’affaire du meurtre de Thierno Mamadou Diallo tué lors d’une manifestation spontanée à Hamdallaye contre l’augmentation du carburant, s’est poursuivi ce lundi 27 février 2023, au tribunal de première instance de Dixinn avec la comparution du grand frère du jeune collégien, a constaté Laguinee.info à travers un de ses journalistes.

Au sortir de l’audience, maître Abdourahmane Dabo avocat de la défense soutient que la version du frère de la victime n’est pas cohérente. « Aujourd’hui vous avez constaté au même titre que moi le passage à la barre du grand frère de la victime, son interrogation n’était émaillée que des incohérences puisqu’il n’était pas sur les lieux du crime et il ne raconte que ce qu’on lui a dit. Pour que la juridiction entre en condamnation, il faut que des éléments intangibles soient au moins présentés. Donc nous de la Défense, nous sommes restés sur notre faim et nous attendons la réquisition et les plaidoiries pour asseoir la conviction du juge quant à l’innocence de notre client», a-t-il soutenu.

Maître Thierno Souleymane Baldé, avocat de la partie civile demande pour sa part la comparution d’un supérieur hiérarchique de l’accusé pour éclairer la lanterne du tribunal. « Depuis le début nous ne demandons pas la condamnation d’un innocent, mais n’oubliez pas que ce dossier a été transféré devant ce tribunal à la suite d’une enquête préliminaire et aussi sur la base d’une  ordonnance de renvoi du doyen de juge d’instruction du TPI de Dixinn. Et nous nous nous battons pour la consolidation de la démocratie et nous ne pouvons pas nous permettre quelle que soit la situation de nous mettre du mauvais côté de l’histoire en demandant qu’un innocent soit condamné. Mais de l’autre côté vous allez comprendre que lorsque le jeune est tombé au bord du pick-up parmi les cinq membres il n’y a que l’adjudant Chef Moriba Camara qui a tiré. s’il y a un doute quelconque, je pense que ça doit profiter à la défense, c’est une question de principe. Mais s’il existe suffisamment de preuves, il faut que l’accusé soit quand même condamné. Mais tout de même on a souhaité que les supérieurs hiérarchiques comparaissent puisqu’il faut dire qu’ils étaient envoyés pour maintenir l’ordre avec des armes à feu. Donc, nous connaissons le résultat s’ils utilisent ces armes », a fait savoir l’avocat.

Il faut noter que le procès a été renvoyé au 13 mars 2023, pour les réquisitions et plaidoiries.