La récente sortie du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme Charles Wright dans la région de Kankan relative au cas du Nanfo Diaby, continue d’alimenter les débats. Les propos du Garde des Sceaux soutenant le prédicateur de prier dans la langue de son choix est mal accueilli dans le milieu religieux du pays. C’est le cas de Elhadj Fodé Mandiaye Magassouba, deuxième imam de la mosquée centrale de Kipé et président de la Fondation Internationale Ahmed Sékou Touré (FIAST).

Contacté par la rédaction de Laguinee.info ce dimanche 05 février 2023, ce leader religieux estime que le ministre a fait une sortie ratée. « À mon humble avis, sur les propos du ministre Charles Wright concernant le cas de Nanfo Ismael Diaby, je peux vous dire qu’il a fait une erreur de communication. Certes il y a une part de vérité puisqu’il est ministre dans un pays laïc; donc ce n’est pas à lui de se prononcer sur cette question tant que la quiétude et le vivre ensemble ne sont pas menacés, comme il le dit. Mais l’endroit n’était pas propice pour tenir ces propos, encore qu’il n’était pas la personne la mieux placée pour parler de ce sujet sensible », soutient-il.

Sur le cas de Nanfo Diaby, Elhadj Fodé Mandiaye Magassouba indique que c’est un égaré. « Qu’il sache que l’islam n’a pas son côté modernité, le prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) n’a mentionné dans aucun hadit qu’il faut prier dans sa langue et de surcroît le coran qui est le guide pour tout musulman et la langue qui est là-bas c’est arabe. Donc pour prier, c’est en arabe puisqu’on lit les versets du coran. Malheureusement, nous le disons sans risque de se tromper que Nanfo est déjà égaré. La seule chose que nous souhaitons, que cela n’impacte pas d’autres personnes dans le pays qui est à majorité musulman », conclu l’imam Magassouba.

Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
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