Après avoir appliqué l’injection, le malade a trouvé la mort sur le coup. Aussitôt, le Sierra-Leonais est sorti de la maison de son tuteur où il a injecté le RECO pour s’en fuir sur une moto. En sortant, il a été demandé par son tuteur de l’état de son malade. En réponse, il dit que le malade s’est endormi avant de prendre la poudre d’escampette.

Quand la nouvelle du décès de cet agent communautaire a éclaté, son tuteur a été mis aux arrêts et emprisonné a-t-on appris. Pour certains, c’est le RECO qui a injecté quelqu’un qui a trouvé la mort. Pour d’autres, c’est un jeune Sierra Leonais en provenance de Kissidougou qui s’est lancé dans le traitement clandestin et qui a été rencontré par le RECO qui lui a fait des injections avant de succomber à ses douleurs.

Interrogé sur les circonstances de ce drame, le sous-préfet de Kobikoro, Daniel Sékou Soumadouno, a apporté des précisions. « Ils ont mal compris. Plutôt c’est le RECO qui a trouvé la mort. Il (André) a trouvé un des notables de  Forokonia, du nom de Mamady Kourouma (pour être son tuteur). Là où je vous parle là, il est à la disposition de la police. Mamady Kourouma a été le tuteur d’un jeune qui faisait le traitement clandestin venant de Kissidougou mais un Léonais. Celui qui a trouvé la mort s’appelle Moussa Cissé ( RECO). Moussa Cissé (RECO) est venu trouver cet agent en lui disant qu’il est malade. Mais lui qui est mort là (Moussa Cissé) travaille au centre de santé de Kobikoro, c’est un RECO bien qu’il est mort, mais pas le RECO qui a injecté.  Dès qu’il lui a trouvé, cet agent, lui a fait entrer chez lui. Ce monsieur dès qu’il a injecté seulement il a trouvé la mort. En sortant, il (agent) a trompé son tuteur en lui disant que Mamady Kourouma sur lequel on a mis main, qui est actuellement à la disposition de la police. La justice l’a dit où est le malade ? Il (agent) dit le malade dort. C’est comme ça il (agent) a pris sa moto pour la tangente vers la Sierra Leone, il a fuit. Moi en tant que Sous-préfect, ils m’ont trouvé la nuit, à 1 heure 45 minutes, le maire et le vice-maire avec le tuteur du jeune qui est en fuite. Ils disent monsieur le sous-préfet, on a une malheureuse situation  qui s’est passée à Kobikoro. Mon étranger a injecté un RECO du nom de Moussa Cissé il a trouvé la mort. C’est là-bas, moi je les ai pris et les mettre à la disposition de la gendarmerie et j’ai dit au commissaire de la police d’informer le procureur. Et moi, à mon tour, j’ai appelé nuitamment à 1 heure 45 minutes le secrétaire général chargé de l’administration de la préfecture, parce-que je relève de lui directement en disant de faire le compte rendu bref au monsieur le préfet qu’une situation malheureuse s’est passée dans ma zone. Donc pour vous éclaircir, c’est pas le RECO qui a injecté, mais plutôt qu’on a injecté le RECO. Le RECO a été injecté par un jeune agent nommé André, c’est un Sierra Léonais. Mais il est en fuite. C’est pourquoi on a mis main sur le tuteur du jeune André, c’est parce-que c’est lui qui a permis à André de rentrer derrière sa boutique pour injecter le RECO », a-t-il expliqué.

Il faut noter que le Relais communautaire (RECO) est chargé de mener des activités de sensibilisation, d’information, d’éducation et de communication à propos du VIH/IST et de la santé sexuelle dans sa communauté.