Après plusieurs heures de débats devant le TPI de Dixinn dans le procès de l’adjudant Moriba Camara présumé meurtrier du jeune collégien Thierno Mamadou Diallo, le juge a renvoyé l’affaire au 13 février 2023 pour la suite des débats, a constaté Laguinee.info à travers un de ses journalistes qui était sur place.

Au sortir de l’audience maître Kabinet Kourala Keita, avocat de la défense dit être convaincu que son client est innocent dans cette affaire. « Le parquet n’a aucun élément pour attribuer ce meurtre à mon client. Monsieur Moriba a été requis régulièrement pour aller à cette mission de maintien d’ordre, et c’était la nuit aussi. Donc vous devez comprendre que ce n’était pas des manifestants, d’ailleurs armées en arme blanche comme déjà il le dit. C’est dans cette logique que monsieur Moriba a fait des tirs de sommation pour disperser la foule.

Mais ce qui est marrant dans ce qu’ils ont dit, dans l’enquête, que c’est des tirs verticaux, malheureusement c’est qui n’est pas compréhensible. Et pire aussi, la police scientifique n’a pas cherché à rapprocher le lieu où le jeune a été fauché et l’endroit où il y a eu des tirs de sommation. Nous estimons que l’enquête a été bâclée mais avec le début du jugement, on aura le temps qu’il faut pour pouvoir rapprocher les positions. Je suis convaincu que monsieur Moriba Camara n’est pas l’auteur de ce meurtre », a-t-il fait savoir.

Par contre, l’avocat de la partie civile soutient que l’accusé Moriba est le principal meurtrier du jeune Thierno et demande la comparution de sa hiérarchie.

« Nous déplorons une chose dans ce procès, comme tout le monde vous avez suivi la narration de l’accusé, qui dit clairement qu’ils sont partis dans le cadre de maintien d’ordre public avec des armes. C’est inadmissible d’envoyer des officiers pour un maintien d’ordre sans aucune arme conventionnelle et au retour sans attendre qu’il n’y ait des morts. C’est pourquoi nous souhaitons que les supérieurs viennent s’expliquer et nous dire comment maintenir l’ordre avec des armes non conventionnelles. C’est vraiment nécessaire », déclare Maître Thierno Souleymane Balde.