La pêche est la principale activité des habitants de la sous-préfecture de Kanfarandé située à 45 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké. En dépit de toutes les difficultés auxquelles ce secteur fait face, certaines braves femmes de cette localité se distinguent à travers la commercialisation des poissons secs. Elles sont au total 16 femmes qui évoluent dans le centre de séchoir et fumoir de Kanfarandé victoria créé il y a 10 ans. Avec des prix moins réduits, ces mères de famille peinent à faire correctement leur travail, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé dans la région.
Parmi les méthodes de transformation artisanale du poisson, le fumage et le séchage occupent une place de choix dans ce centre de Kanfarandé. Ces mères de famille passent des jours et des nuits pour sécher ces poissons frais dès leur achat dans les mains des pécheurs.
Avant que ces poissons ne soient mis en vente, il y a un travail laborieux à faire comme l’explique cette femme fumeuse de poisson. « Quand on achète les poissons frais, on les nettoie d’abord, ensuite, nous mettons le feu et on les classe sur les grillages pour le séchage. Ici, nous achetons et traitons plusieurs catégories de poisson », explique Mabinty Camara.
Au beau milieu de ce four traditionnel, dans lequel plusieurs catégories de poissons sont éparpillées, Néné Camara l’une des responsables de ce centre fumoir a passé un bon temps dans cette activité. Elle se félicite d’avoir réalisé beaucoup de choses, grâce à ce travail. « Nous avons bénéficié de beaucoup de choses, grâce à ce travail, car il nous a permis d’être autonome et de soutenir nos enfants dans leurs études », s’est-elle félicité.
Maimouna Bangoura dont la famille dépend des revenus tirés à partir de son travail, liste quelques outils dont elles ont besoin et lance un appel à l’endroit des autorités et des personnes de bonne volonté. « Qu’il nous aide à rénover ce centre, regarder, tout est gâté, les grillages, le groupe électrogène, nous sommes dans le noir », déclare-t-elle.
Ces femmes, dont la majorité de la clientèle vient de Kamsar, de kolaboui et de Boké, travaillent à mains nues sans aucune mesure de protection. Par manque d’outils de travail adéquats, elles ne parviennent pas à satisfaire convenablement les consommateurs.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info