L’année 2022 qui s’est achevée a été marquée par d’importants faits qui ont marqué les esprits des citoyens de Faranah. Des faits non exhaustifs qui ont attiré l’attention de la rédaction de Laguinee.info à travers son correspondant basé dans la région. Ce sont : les assassinats, les accidents de la route, les audiences criminelles, la conjoncture économique, des faits inédits, entre autres…
Horreur dans la sous-préfecture de Bantou : le président d’un district égorgé puis découpé par un jeune.
Le district de Bantou-Gbènikoro, relevant de la sous-préfecture de Bantou qui est située à environ 18 kilomètres du centre urbain de Faranah, a enregistré dans la journée du mardi 12 avril, l’un des crimes les plus abjects de son existence. Son président de district, Lamine Oularé, Bigame et âgé de 70 ans, a été sauvagement assassiné en plein brousse par un jeune venu d’un village voisin. Le bourreau, Sambou Oularé, âgé de la vingtaine, a d’abord égorgé le vieil homme à l’aide d’une machette, l’a démembré avant de déposer les restes de son corps auprès de sa moto qui était chargée de bois ronds.
Le présumé assassin, après avoir commis sa forfaiture, aurait pris la poudre d’escampette, rapportent nos sources locales, la fuite pour aller se mettre à l’abri d’une petite forêt non loin des lieux du crime. Là, Sambou ôtera sa chemise qui était déjà couverte de sang et l’y cachera avec sa machette qui lui a permis d’exécuter de sang-froid sa victime. Peu après la commission de l’odieux crime, le corps du vieil homme va être découvert par un habitant de son village. Désemparé face à la découverte macabre, ce dernier accourt aussitôt au village pour informer les habitants de la triste nouvelle. Immédiatement, ces derniers se rendent sur les lieux pour faire le constat. C’est dans cette situation empreinte d’émotion et de colère légitime que le présumé assassin sortira de sa cachette pour se confondre à la foule qui avait commencé à investir la brousse pour traquer l’auteur dudit crime. Entretemps il a été arrêté et ligoté et tout de suite, il passe aux aveux. Grâce à l’intervention des autorités locales, il sera finalement conduit, sur instruction du Procureur, à la prison centrale de Faranah.
Un massacre qui jette aujourd’hui dans l’émoi total tous les habitants du village Bantou-Gbènikoro ainsi que tous les témoins qui ont vu le corps mutilé du vieux Lamine Oularé atrocement égorgé.
Un tir ‘’accidentel’’ dans un night-club emporte le commandant du Bataillon autonome de Faranah.
Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, a, dans un décret publié lundi 22 août à la télévision nationale, remplacé le commandant du Bataillon autonome de Faranah, colonel Boubacar Barry. Cet officier de l’armée guinéenne, a été, pendant un week-end au cœur d’un vaste scandale qui l’a finalement emporté.
Pour cause, le tir accidentel qui a touché un jeune le samedi 20 août dans un night-club de la place et dont le désormais ex-commandant du camp Faranah a été accusé d’en être l’auteur. Dans cette affaire, un de ses gardes du corps serait mis en garde à vue à la compagnie de gendarmerie de Faranah, a-t-on appris. Après l’incident, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Faranah a ouvert des enquêtes pour faire la lumière sur ce tir ‘’accidentel’’ à balle réelle dans ce dancing.
Plus tard, les autorités militaires du pays ont limogé le commandant du bataillon autonome de Faranah, le colonel Boubacar Barry. Il est remplacé par le colonel Karamoko Boké Camara, précédemment préfet de Dinguiraye. Cette décision des autorités militaires a été vivement saluée par les citoyens.
Les audiences criminelles de Faranah : de lourdes peines prononcées contre des prévenus
Longtemps attendues par la population, les audiences criminelles ont été ouvertes jeudi, 21 juillet 2022 au tribunal de première instance de Faranah. Au compte de la première phase, cinq dossiers étaient à l’ordre du jour et une dizaine au compte de deuxième phase. Après un débat houleux entre l’avocat de la défense et le parquet, 4 des 5 dossiers ont été délibérés dans la première journée de la première phase. À la barre, tous les accusés ont plaidé coupables. Ils ont tous été condamnés à des peines lourdes allant de la réclusion criminelle de 30 ans, de 20 ans de réclusion criminelle, de 7 ans de réclusion criminelle de 3 ans etc.
Un couple périt dans une intoxication au monoxyde de carbone
Dans la matinée du mercredi 31 août, deux corps sans vie ont été découverts à Mômô, un secteur du quartier Tonkolonko II, dans la commune urbaine de Faranah. Une découverte macabre qui a suscité beaucoup de commentaires dans la cité. Devant le tollé que cette situation a engendré, le responsable des urgences de l’hôpital régionale de Faranah, le constat a révélé que ces personnes ont été victimes d’une intoxication au monoxyde de carbone. Ils ont allumé un groupe électrogène et ont été asphyxiés par les fumées qu’il dégageait. Ledit groupe était au salon et les victimes étaient dans la chambre. Les victimes étaient un couple. Il s’agit de Sayon Kandé, âgé de la soixantaine. Il était un militaire à la retraite. Quant à sa femme, Fatoumata Doukouré, âgée de la quarantaine était une ménagère.
Mort de 17 étudiants de l’ISAV de Faranah dans un accident à Kindia.
Un accident meurtrier faisant 24 morts dont 17 étudiants dans la préfecture de Kindia notamment à Souguéta a plongé l’Institut Supérieur Agronomique et Vétérinaire (ISAV) de Faranah mais aussi la population dans une tristesse totale. Dans ce drame, près d’une vingtaine d’étudiants de l’ISAV de Faranah ont perdu la vie. Le lundi 7 novembre, le gouverneur de la région administrative de Faranah et sa suite se sont rendus dans cette institution d’enseignement supérieur pour présenter les condoléances et partager ce moment douloureux avec la population estudiantine.
Faut-il rappeler que l’année dernière, plusieurs étudiants du même institut de Faranah ont péri dans un accident à Macenta alors qu’ils ralliaient leurs villes d’origine pour les vacances après neuf mois d’études.
La recrudescence des morts liés à la foudre.
Comme Banian et Passayah, à Tiro, une sous-préfecture située à 42 kilomètres du centre-ville de Faranah, la foudre est devenue un véritable danger pour la sécurité publique. Chaque année, dans cette localité, la foudre fait plusieurs victimes et blessés. Comme les années antérieures, la saison pluvieuse est marquée par de violents orages accompagnés de pluies intenses. La recrudescence de la foudre dans cette localité inquiète plus d’un.
Le mardi 7 juin 2022 vers la soirée, une fillette âgée de 10 ans et sa maman ont été foudroyées à la rentrée du village alors qu’elles quittaient le champ pour rallier la maison. La petite fille était à côté de sa mère quand soudain est apparu un orage. C’est ainsi que la foudre s’est déclenchée. Quand elles ont été secourues par les citoyens, la fille et sa maman étaient inconscientes. Dans cet état comateux, elles ont été transportées au centre de santé.
Entre-temps, la petite fille a succombé à ses douleurs. Quant à sa maman, elle a toujours des séquelles, a-t-on appris. Les parents et les citoyens qui ont vécu la scène sont attristés par cette mort cruelle.
La conjoncture économique
Depuis le 5 septembre 2021, la ville de Faranah est frappée de plein fouet par une conjoncture économique qui ne dit pas son nom. Malgré la baisse des prix des denrées de première consommation comme le riz par exemple, les citoyens ne cessent de se plaindre à longueur de journée.
De Faranah, Ibrahima Oularé pour Laguinee.info
Tél. (+224) 620695240