Saikou Yaya Barry est apparu dans la délégation des acteurs socio-politiques guinéens reçue par le président de la Guinée Bissau Embaló Sissoco. Cette apparition du Directeur exécutif de l’UFR alors qu’il est dans une procédure judiciaire qui a ordonné son évacuation en Tunis pour des raisons de santé, a fait réagir le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme.
Alphonse Charles Wright qui s’est exprimé dans la soirée de ce mardi, 27 décembre 2022 rappelle que Saïkou Yaya Barry avait bénéficié par ordonnance numéro 429/CAB/DJI/TPI/2022 d’une autorisation d’évacuation sanitaire dont le Ministère de la Justice avait été mis à copie à titre d’information par la Direction de l’administration pénitentiaire, rapporte Laguinee.info à travers un de ses journalistes.
« En rappel, bien avant cette décision d’évacuation sanitaire sur la Tunisie, le département de la justice et des droits de l’Homme, compte tenu de l’état de santé dégradant de Monsieur Saikou Yaya Barry, avait pris en charge ses frais médicaux au niveau des l’hôpitaux Ignace Deen et sino-guinéen. Je me suis personnellement rendu à son chevet pour m’enquérir de son état de santé dont à l’époque nécessitait cette mesure d’évacuation sanitaire. Cette mesure a été prise sur la base de la requête formulée par le pool d’avocats représenté par Me Salifou Béavogui. Cette décision a été soutenue par le département de la justice qui a facilité sa mise en œuvre permettant à l’intéressé de se faire soigner à l’étranger sur la base des rapports médicaux fournis par les services médicaux de Ignace Deen et de l’hôpital Sino-guinéen. Il ressort du dispositif de cette ordonnance ce qui suit : vu les dispositions de l’article 147 du code de procédure pénal guinéen, autorisons l’évacuation sanitaire de Saikou Yaya Barry dans un centre neurochirurgie en Tunisie pour la période couvrant sa prise en charge dans ledit centre. Disons que la présente ordonnance est exécutoire sur minute », explique-t-il.
Poursuivant, le Garde des Sceaux fait savoir que cette décision de justice pour son évacuation faisait obligation à Saikou Yaya d’informer les autorités judiciaires pour tout autre déplacement en dehors de la Tunisie.
« Si son état de santé ne nécessitait plus son maintien médical en Tunisie, il avait le devoir d’aviser les autorités judiciaires pour faciliter son retour au pays avec le respect de l’ensemble de ses droits. Contrairement à cette décision de justice prise pour des raisons humanitaires et de droit ( chaque personne poursuivie a droit à un traitement), les autorités judiciaires ont été surprises de voir l’inculpé sous d’autres cieux d’où la question de son état réel de santé. Pour la cohérence de la politique pénale, les services compétents tireront les conséquences du droit dans le strict respect de la loi », martèle le ministre de la justice Charles Wright.
Ismaël Konaté pour Laguinee.info