Pour Mamadou Kaly Diallo, cette annonce est salutaire et elle vient à point nommé; « dans la mesure où le pays était confronté à une situation qui laisse à désirer et d’ailleurs qui n’honore pas. Un bâtiment (maison centrale ndlr) construit depuis plusieurs années et n’a jamais été rénové. En plus de cela qui fait face à ce que nous appelons surpeuplement carcéral. Entendre le premier responsable de l’appareil judiciaire faire cette annonce, nous ne pouvons que nous réjouir et espérer que la suite sera bonne et tout de même espérer que cela peut améliorer les conditions de détention comme le veut un État de droit », dit l’activiste.

Sur la détention prolongée des anciens ministres du régime déchu, Mamadou Kaly Diallo estime qu’il faut respecter la loi et les conventions internationales. « Dans les conditions normales, un citoyen accusé d’un acte délictueux est défendu par la loi c’est-à-dire la loi l’accorde ce qu’on appelle la présomption d’innocence jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie au cours d’un procès juste et équitable, selon la déclaration universelle des droits de l’homme que notre pays a ratifié. Et d’ailleurs même les lois guinéennes mentionnes cela noir sur blanc.

Donc nous pensons qu’il y a beaucoup de choses à revoir et surtout cette détention préventive qui commence à avoir des conséquences néfaste sur le droit », a fait savoir Mamadou Kaly Diallo.

Le responsable du programme de Démocratie sans violence, la baïonnette intelligente soutient qu’un État de droit ne peut se construire sans une  justice forte, « donc il faut que tous les citoyens soient égaux devant la loi », conclu Kaly Diallo.