Cette pratique ancestrale qui témoigne le respect, n’est plus d’actualité. Avec les jeunes, les bonbons ont littéralement remplacé les colas. C’est le cas par exemple de ces deux jeunes rencontrés au centre-ville de la commune urbaine de Boké. Ils préfèrent des bonbons pour faire des invitations. Soriba Condé explique. « En cette période du 21 siècle, nous les jeunes, nous préférons les bonbons que les colas. Les colas, c’est pour les vieux, C’est du passé maintenant », dit ce jeune.
Si certains se plaignent de l’abandon des colas au profit des bonbons, d’autres par contre, estiment que le temps de la colas est révolu. Pour ce traditionaliste, ce fruit du colatier symbolise le respect des coutumes traditionnelles. Elhadj Wakiri Yattara est inspecteur régional des affaires religieuses à Boké. « Traditionnellement, les colas symbolisent le respect et l’honneur. La colas, on peut semer, ça peut générer c’est–à-dire donner des fruits, en comprenant cela, vous comprendrez mieux », rétorque ce traditionaliste.
A cause de cette tendance, la clientèle a fortement baissé chez les vendeurs de colas. Une situation qui s’explique selon ce vendeur par l’abandon de la nouvelle génération qui n’apprécie pas sa consommation. « De nos jours, les choses ont beaucoup changé, les gens préfèrent acheter du jus, et des fruits plutôt que d’acheter des colas. Cependant, les noix de colas sont utiles sur le plan religieux, car les colas sont utiles dans toutes les cérémonies », dit-il