Dans son intervention, le Directeur Général de l’INSE explique la particularité de cette journée et le choix du thème.
« Cette année, nous n’avons pas voulu célébrer cette journée comme dans le passé, mais nous sollicitons l’appui de tout le monde pour parler des problèmes nationaux. C’est pourquoi nous avons choisi ce thème qui a une signification pour nous et d’ailleurs pour ces mamans.
Pour sa part, docteur Thierno Aliou Touré, médecin a expliqué de façon détaillée la méthode Kangourou et son importance. « Historiquement, cette méthode ne date pas d’aujourd’hui, c’est une initiative de deux pédiatres colombiens dans les années 1980. Ils ont eu l’expérience de faire face à une crise qui existait dans leur pays à cette époque, pour des raisons de crise de couveuse. Dans les pays en voie de développement, vous savez le problème de santé néonatale persiste encore, donc les nouveaux nés qui nous arrivent sont soit prématurés soit hypotrophèse, ce qui veut dire qu’ils ont connu une croissance intra utérine problématique. Donc cette méthode que nous appelons SMK (Science Méthode Kangourou), constitue une alternative pour éviter à ce que ces prématurés meurent de trois causes principales : l’infection, un problème d’alimentation, le manque de chaleur. Quand vous utilisez le SMK, le bébé n’a plus ces risque cités. Donc nous disons à tout le monde dès après la naissance et quel que soit le terme de la grossesse, l’enfant doit être mis peau à peau, pour favoriser la chaleur maternelle. Donc, ça coûte moins cher qu’une couveuse », indique le médecin.
De son côté Fornelia Fluckiger, directrice philafriciane Ratoma Conakry affirme que c’est un honneur pour elle de participer à cette journée. « Nous venons au nom de la Mission philafricaine et de l’organisation souffle de vie. La Mission philafricaine, dont le siège est en Suisse, travaille depuis plus de 40 ans en Guinée dans le domaine médical et dans la formation professionnelle. Le fondateur de l’organisation souffle de vie, le docteur Matthias Roth de l’hôpital universitaire de Lausanne en Suisse, a lancé le projet des petits bonnets pour les nouveau-nés il y a quelques années. Ce projet a eu un grand retentissement en Suisse. Des centaines de femmes, d’hommes et d’enfants ont commencé à tricoter. Ils tricotent pour les nouveau-nés en Guinée. Un petit bonnet peut sauver des vies. Les bébés perdent beaucoup de chaleur par la tête. Les bonnets empêchent cette perte de chaleur.
Docteur Sow Boubacar premier responsable du CMR Minière, l’un des bénéficiaires du don fait par les partenaires de l’INSE remercie l’institut et rassure que sa structure fera bonne usage. « Nous rencontrons des difficultés dans le transfert des prématurés, et donc aujourd’hui nous sommes là pour recevoir des matériels pouvant nous faciliter cela. C’est un sentiment de joie et de fierté, et nous promettons de faire bon usage », promet-il.
Il faut noter que c’est par la remise de centaines de bonnets que la cérémonie a pris fin.