A la direction préfectorale de l’éducation de Boké, tout semble prêt pour une année scolaire réussie. Ibrahima Fofana DPE de Boké promet de lutter contre certaines pratiques qui minent le système éducatif notamment la corruption. « Ce que je ne peux pas tolérer cette année, une négligence de la part de n’importe quel enseignant n’est pas à tolérer, pas du tout. Et moi, quand je prends un enseignant qui demande de l’argent à un élève ou un parent d’élèves en dehors de la contribution parentale, j’aurais à faire avec lui. Je veux appliquer les principes purs et simples. Nous sommes prêts à rectifier le tir pour assurer un bon enseignement », rassure le DPE.
Plus loin, le responsable en charge de l’éducation dans la préfecture de Boké, rappelle que la réussite et l’échec se préparent dans cette première semaine. C’est pourquoi Ibrahima Fofana invite les parents d’élèves à plus de responsabilité.
« Je demande aux parents d’élèves de laisser les enfants rallier immédiatement le chemin de l’école. C’est le bon moment de prendre une décision ferme. La première est la plus dure sanction que les élèves qui ont refusé de reprendre les salles de classes, sont exposés, c’est de rater un bon départ. Vous savez les cours sont conçus à travers un programme bien établit. Chaque jour à son programme c’est une suite logique », explique-t-il.
Par ailleurs, en ce début d’année scolaire marqué par un faible taux de fréquentation des apprenants dans les différentes écoles de Boké, nombreux sont des parents qui se plaignent de la cherté des prix des fournitures scolaires sur le marché. Face à cette situation, plusieurs d’entre eux préfèrent attendre la semaine suivante pour libérer leurs enfants comme explique Ibrahima Labo Diallo parent d’élèves.
« Après l’ouverture des classes, chacun souhaiterait voir son enfant sur le chemin de l’école, mais avec cette conjoncture économique actuelle, c’est compliqué. Les fournitures scolaires sont trop chères à Boké. Imaginez-vous, un sac à dos qui coûte au minimum 80.000 francs guinéens. Le coup est énorme. Je compte libérer mon petit frère et mon enfant la semaine prochaine », dit-il.
Même si, le directeur préfectoral a réitéré son engagement et celui de tous les enseignants de Boké à œuvrer pour la qualification de l’école Guinéenne, les élèves continuent eux, de briller par leur absence dans les salles de classes.
De Boké, Mamadou Bah pour Laguinee.info