A travers une conférence de presse tenue ce lundi 27 septembre 2022, à la maison commune des journalistes située dans le quartier la Minière, dans la commune de Ratoma, Amnesty International a procédé à la présentation du rapport sur les violences sexuelles dans le pays, rapporte un journaliste de Laguinee.info qui était sur place.
Samira DAOUD, directrice régionale Afrique de l’Ouest et du Centre d’Amnesty International explique la démarche menée pour établir ce rapport. « Après les enquêtes menées sur le terrain dans quatre régions du pays, des victimes directes mais aussi des parents des victimes y compris les acteurs de la société civile en plus des autorités, ont été rencontrés, des mesures importantes ont été prises dans la bonne direction. Par exemple une large campagne de sensibilisation qui a été menée dans le pays mais aussi la mise en place des unités spécialisées dans la lutte contre les violences sexuelles, que ça soit L’OPROGEM et d’autres. Mais malheureusement, en dépit des mesures importantes, la situation reste évidemment préoccupante et des obstacles y restent toujours, que ça soit à la possibilité de porter plainte puisque souvent un certificat médical est toujours demandé de la part des victimes même si ce n’est pas légalement prévue par la loi. Donc, cela est un obstacle majeur pour les victimes. Sans oublier un autre qui est aussi important qui est l’accès aux soins qui, de fois est un véritable souci. En plus de cela côté judiciaire puisque les victimes doivent bénéficier d’une aide juridictionnelle qui leur permet d’engager une poursuite judiciaire en dépit de leurs moyens », dit-elle.
Poursuivant Samira Daoud laisse entendre que la situation n’est pas meilleure. « Puisque la majorité des jugements de ces cas sont des victimes mineures, donc nous disons que le cas est inquiétant puisque la moitié des consultations en médecine légale concerne les violences sexuelles, donc ça veut dire qu’une réponse adéquate et adaptée est nécessaire », directrice régionale d’Amnesty pour l’Afrique de l’ouest et centrale.
Parlant du cas du procès du 28 septembre, la directrice régionale d’Amnesty international indique que son organisation a travaillé pour documenter sur ce qui s’est produit il y a treize ans. « Donc, c’est une satisfaction de voir ce procès s’ouvrir pour enfin rendre justice et réparation aux victimes.
C’était important de publier ce rapport qui porte aussi sur les violences sexuelles autour de cette date anniversaire des événements du 28 septembre », conclu-t-elle.
Aliou Maci Diallo pour Laguinee.info
Tél. : 622903524