Les élèves des écoles publiques et privées reprennent le chemin de l’école le 4 octobre prochain, selon un calendrier rendu public par les autorités en charge de l’éducation. La nouvelle rentrée scolaire intervient dans un contexte où le portefeuille des parents d’élèves dans la grande majorité, est pressuré par la conjoncture économique. Pourtant, ils doivent faire face à certaines dépenses liées à la rentrée des classes comme l’achat des fournitures scolaires.
À quelques jours de l’ouverture des classes, le marché est suffisamment approvisionné en fournitures scolaires, notamment les sacs d’écoliers, les cahiers, les livres et autres matériels didactiques. Il suffit d’y faire un tour pour s’en convaincre.
Au grand marché de Faranah, les revendeurs de fournitures scolaires ne nourrissent pas l’illusion de tirer le maximum de profit de la situation, en tout cas, pas comme les années précédentes. Pour eux, les difficultés économiques des parents d’élèves déteignent sur le marché des fournitures d’écoliers tout comme sur d’autres secteurs, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Faranah.
Madame Bana Touré, assise devant sa maison et la main droite collée à son menton, visiblement anxieuse, elle scrute le ciel. « J’ai la peur dans le ventre. À pareil moment l’année dernière j’avais fini d’acheter les fournitures scolaires des enfants. Mais cette année, s’ils ouvrent les classes à l’instant T je ne sais pas comment mes enfants iront à l’école. Je n’ai rien acheté d’abord. Le moment est très dur. L’argent ne se voit même pas. Nous demandons aux autorités de venir en aide pour faciliter les choses en faisant des appuis en fournitures scolaires », demande-t-elle.
Un autre parent d’élèves, Sékou Ahmed Tidiane Oularé, aborde dans le même sens. « Chaque année à sa manière de venir mais cette année c’est trop dur. J’ai beaucoup d’élèves. La rentrée scolaire de cette année, c’est les difficultés. À l’heure là les difficultés sont extrêmes, ça ne va pas du tout. À pareil moment l’an passé, j’avais finis de trouver les fournitures scolaires de tous les enfants. Je n’avais pas de crainte. Mais cette année, à moins de deux semaines rien n’est encore sous la main. C’est du jamais fait chez moi.
Je lance un appel aux autorités de nous aider pour l’année là seulement », a-t-il demandé aussi.
Pour renchérir, une troisième cheffe de ménage dans un ton pitoyable, revient sur ses difficultés. « La rentrée scolaire de cette année n’est pas dans la facilité. Il ne s’agit pas de mettre un enfant au monde mais son éducation doit être une préoccupation majeure. Mais cette année, je n’ai rien, je ne sais même pas comment avoir le prix de la tenue à plus forte raison autre chose pour les enfants. J’ai l’habitude de vendre du riz mais cette année je vends de la bouillie, rien ne bouge. Les autorités n’ont qu’à avoir pitié de nous », plaide-t-il
Un vendeur de fournitures scolaires qui a requis l’anonymat, tire la même sonnette d’alarme. « Celui qui te dira que le pouvoir d’achat est bon cette année, il a menti. Pas d’affluence du tout. C’est du jamais vu »
Il faut souligner que la pression s’accentue sur les parents d’élèves parce que la rentrée s’annonce à grands pas et la conjoncture ne déride pas les parents d’élèves.