L’histoire remonte au dimanche 04 septembre dernier. Une fillette de 4 ans du nom de Fatoumata Gallé Bah était malade du paludisme et elle a été admise à l’hôpital régional de Labé pour des soins. Quelques heures après, elle a rendu l’âme.
Mariama Baîllo Diallo et son mari domiciliés au quartier Safatou, accusent les médecins de négligence et de non-assistance à personne en danger suite au décès de leur fille, a appris Laguinee.info à travers son correspondant basé sur place.
Mariama Baïllo Diallo mère de la fillette, explique. « C’est ma fille Fatoumata Gallé qui était malade depuis deux jours. Au troisième jour, on lui a transporté à l’hôpital régional. Arrivée à l’hôpital les médecins nous ont réclamé de l’argent sans quoi ils ne vont pas consulter l’enfant. Nous avions de l’argent mais c’est dans le téléphone; donc, on devait faire un retrait orange money. C’est ce qui nous a retardé d’envoyer l’argent, eux aussi ils n’ont pas porté l’attention sur l’enfant jusqu’à ce que l’enfant décède. Et elle a rendu l’âme ils ont voulu envoyer le corps à la morgue, chose que nous avons refusé. On a un peu discuté, finalement on nous a retiré le corps par la force. C’est vraiment dommage, à l’hôpital c’est l’argent qu’ils mettent devant et pourtant
l’être humain est sacré. Dès qu’on est arrivée on nous a demandé de payer 90 000 francs guinéens pour le lit. On nous a demandé aussi d’acheter des injections et quand on a acheté ça une dame nous a réclamé 30 000 francs guinéens pour injecter l’enfant. C’est vrai que c’est le destin de Dieu mais leur négligence est à la base du décès de la fille », dit-elle.
Du côté de hôpital régional de Labé, le médecin chef du service pédiatrie où la fille a été admise a rejeté les accusations portées à l’encontre des médecins de son service avant de se justifier en ces termes, « lorsqu’ils sont venus le dimanche matin, ils ont trouvé les medicins ici. Directement on a fait introduire le malade dans pla salle de consultation. Le malade fut consulté, il y a eu une ordonnance médicale qui a été délivrée et les examens à faire. Donc, c’est ce qui a été fait. Les parents ont retardé pour aller rechercher les médicaments. Ils sont venus à 19 heures 8 minutes. C’est 40 minutes après qu’ils sont revenus, mais l’enfant était très très fatigué. Quand ils sont revenus, c’est au moment où on plaçait le cateteur que l’enfant a rendu l’âme. Dès fois on reçoit les malades ici on fait tout on ne peut pas c’est le retard mais si l’enfant vient très tôt on peut le sauver. C’est ce qui a été fait. Nous à la pédiatrie ici on ne revend pas les médicaments, il y a la pharmacie de l’hôpital qui est là pour ça. Nous à la pédiatrie ici ce n’est pas l’argent qu’on met devant. Quand tu viens on te soigne d’abord et on te délivre une ordonnance avant de réclamer quelque chose (l’argent). Donc, en ce qui concerne l’enfant qui est décédée là, ce sont les parents qui ont retardé d’amener les médicaments et s’ils disent qu’on leur a réclamé de l’argent je m’inscris en faux », a-t-fait savoir.
Poursuivant le médecin chef de la pédiatrie, lance un appel. « L’appel que j’ai à lancer aux parents, c’est de venir très tôt à l’hôpital et d’être patient. Parce que souvent, on nous insulte et on crie sur nous ici. S’il y a beaucoup de monde il y a certains qui sont pressés même si l’état de leur enfant n’est pas critique. Parfois on fait la sélection des malades par gravité. Donc pour une fois de plus, je demande aux parents des enfants de venir très tôt à l’hôpital et d’être patients », plaide Dr Abdoulaye Bhoye Diallo.