Le pont en bois de Kakoubaga autrement appelé Kakoubaga port qui sépare le centre-ville de la sous-préfecture de Bintimodia et les autres villages tels que Katongoron et Nereboungni, constituent de véritables calvaires pour les habitants de ces différentes localités. Ce pont en bois construit depuis le temps des colons n’a jamais connu une rénovation de la part de l’État. Traverser ce pont est un véritable cache-tète pour les usagers de cette route. C’est seulement les piétons et les motards qui peuvent emprunter ce pont. Face à cette triste réalité, les citoyens de Bintimodia invitent les autorités en place de les venir en aide, rapporte le correspondant de Laguinee.info basé à Boké.
Ce sont les marchés hebdomadaires de Katongoron et de Nereboundji qui ravitaillent les habitants de Bintimodia certaines denrées alimentaires de premières nécessités. Cependant, pour rallier ces localités, il faut passer par le pont Kakoubaga port situé à quelques mètres du bureau de la sous-préfecture de Bintimodia. Pour joindre l’autre côté du pont, il faut de la prudence tout en maitrisant les pas, car certaines planches par endroit risquent de glisser à tout moment. Madame Nemssi Sidibé est Habitante de Bintimodia.
« Vous voyez ces villages derrières, c’est là-bas que nous partons pour chercher certains denrées alimentaires les jours des marchés hebdomadaires comme Katongoron Nereboundji et autres. Mais ce pont devant vous ici nous fatigue trop. C’est seulement les piétons et les motos qui passent, même ça difficilement. Beaucoup de personnes ont perdu la vie ici. Nous voulons que notre pont soit rénové », explique cette dame.
Traversé ce pont pour les motards n’est pas une chose facile, car il faut respecter certaines techniques. Cet usager de cette route, nous explique la démarche à suivre. « Quand on vient ici, on va faire descendre tout ce qui est sur la moto, C’est compliqué, on transporte ça d’abord et puis on vient chercher la moto. Mais en marchant sur les planches, C’est avec prudence pour ne pas que ça glisse, le fleuve est distant et profond. Difficilement on passe ici avec nos bœufs », dit Fodé Camara.
Arrêter sur le pont avec sa moto en main, Cheik Souleymane, qui vient difficilement de traverser le pont, rappelle quelques efforts fournis par les notables de la sous-préfecture dans l’espoir de bénéficier de l’aide. « A chaque fois que des grandes personnalités viennent ici, nos sages les emmènent ici pour les montrer le pont dans l’espoir de bénéficier leur soutien, mais jusqu’à présent rien d’abord », dit-il.
Aujourd’hui, le souhait des habitants de cette localité, c’est de voir ce passage en bois transformé en pont moderne pour désenclaver les villages situés derrière le fleuve afin de faciliter le déplacement entre les différentes localités.
De Boke, Mamadou Bah pour Laguinee.info