Depuis le début de la fusion de la loterie nationale de Guinée avec les autres jeux de hasard, les kiosques de l’ancienne société de loterie sont quasiment fermés. Alseny Camara est employé de Guinée Games, « actuellement, nous sommes au chômage. Pourtant, nous sommes tous des pères de famille. Depuis l’arrêt des activités de notre entreprise, nos responsables nous appellent pour nous dire de nous patienter qu’il y a un arrangement qui est en train d’être fait, mais ça se complique davantage », explique-t-il.
Rencontré à la base de Guinée Games dans la ville de Boké, cet agent commercial complètement désespéré fustige l’attitude de l’Etat guinéen. Pour Bangaly Baro, « c’est grâce à Guinée games que je me débrouille et que je gagne mes petits moyens. Je paies mes loyers, j’achète de la nourriture, vous voyez. Et si cette société s’arrête maintenant comment je vais faire ? Si l’Etat met sa dans son portefeuille, c’est bon. Nous, on a rien à dire et rien à faire maintenant. Ils n’ont qu’à retourner la société à Antonio Souaré, c’est lui seul qui peut gérer cette société », a-t-laissé entendre.
De son côté, Coumbassa alpha Tata pense que plusieurs employés de Guinée Games peinent encore à travailler avec la nouvelle société de loterie du pays, « c’est tout simplement par manque de volonté de leurs part », estime-t-il. Ce travailleur de la Lonagui qui fut un temps assistant d’un agent de Guinée Games fait savoir, « Lonagui, ils sont là, ce n’est pas parce qu’ils refusent de donner les machines aux travailleurs de Guinée Games. Ils ont dit si les travailleurs de Guinée Games veulent, ils peuvent venir reprendre les machines. Mais ils ne veulent pas. »